Association médicale canadienne

Dr. Kirsten Patrick in grey coat and glasses
Gracieuseté de Jennifer Pershick

Un monde adapté à tous et à toutes.

Au cours de ses 25 années de carrière dans le domaine médical, ce maître mot est demeuré une source de motivation pour la Dre Kirsten Patrick, première femme à occuper le poste de rédactrice en chef permanente du CMAJ/JAMC, qui précise que le thème de l’inclusion occupera une place prépondérante dans ses nouvelles fonctions.

« Ma vision pour le CMAJ/JAMC est de refléter les initiatives les plus efficaces mises en place pour améliorer l’équité en santé et faire en sorte que tous et toutes puissent jouir d’une bonne santé en ce monde », indique la Dre Patrick. « Cette publication a un rôle à jouer dans la diffusion de connaissances portant sur des enjeux qui touchent la santé, comme les changements climatiques, la pauvreté et les conséquences sociétales indirectes de la pandémie. »

La vision de la Dre Patrick s’inspire de son expérience en tant que médecin, rédactrice et patiente : elle a exercé comme médecin en milieu rural, anesthésiologiste et chercheure dans son pays natal, l’Afrique du Sud, ainsi qu’au Royaume-Uni, en plus d’avoir travaillé comme rédactrice à la fois pour le CMAJ/JAMC et pour le BMJ, et évolué dans trois systèmes de santé très différents dans les pays où elle a vécu.

Elle indique que l’une de ses priorités en tant que rédactrice en chef sera de remédier aux inégalités perpétrées par inadvertance par le CMAJ/JAMC lui-même. Malgré les nombreux éloges dont a bénéficié la publication au cours de ses 110 années d’existence, la Dre Patrick souligne que certains enjeux de santé nationale importants n’ont pas toujours été publiés de façon opportune. Par exemple, ce n’est qu’au cours des vingt dernières années que les événements dans les pensionnats indiens ont été reconnus comme un déterminant de la santé dans les pages du CMAJ/JAMC.

Lorsque son prédécesseur a démissionné en mars de l’année dernière, l’une des premières mesures prises par la Dre Patrick à titre de rédactrice en chef par intérim a été de s’engager à mettre en place un programme de lutte contre le racisme au CMAJ/JAMC et à favoriser le recrutement actif de personnes présentant des points de vue plus diversifiés au sein de l’équipe de rédaction, du comité consultatif et du nouveau groupe consultatif des patients.

« Ce que nous pouvons faire, c’est modifier l’équilibre des pouvoirs et changer de discours. Changer notre façon de choisir les personnes qui deviendront des parties prenantes du CMAJ/JAMC et auront une influence sur le contenu de la revue. » – Dre Kirsten Patrick, rédactrice en chef du CMAJ/JAMC

La Dre Patrick a assuré un véritable leadership dans un contexte qui nécessitait la publication d’articles sur la COVID-19 dans des délais extrêmement serrés afin d’aider les médecins et les responsables des orientations politiques à gérer efficacement la pandémie. En 2021, l’équipe a continué de recevoir plus de propositions d’articles qu’avant la pandémie. En plus de ses numéros réguliers, la revue a publié en accéléré 38 articles en ligne.

« La gestion de cette charge de travail supplémentaire n’a pas été facile, surtout que nous voulions assurer la santé des membres de l’équipe du CMAJ/JAMC et leur éviter l’épuisement professionnel », explique-t-elle. « Mais c’est en constatant les efforts acharnés déployés par les travailleurs de la santé tout au long de ces interminables vagues de COVID-19 que le Groupe CMAJ a voulu faire sa part. »

Alors qu’elle entreprend son nouveau mandat, la Dre Patrick sait très bien que le cheminement vers une revue médicale plus inclusive ne sera pas sans embûches. En décembre, le CMAJ/JAMC a eu mauvaise presse après avoir publié une lettre que de nombreux lecteurs ont jugée islamophobe. L’équipe a rapidement retiré la lettre et la Dre Patrick a publié des excuses officielles, où elle s’est engagée à améliorer la représentation de la communauté musulmane du Canada au sein des organismes consultatifs du CMAJ/JAMC et à éliminer les éditoriaux qui manquent d’objectivité. Elle a immédiatement organisé une formation sur la lutte contre l’oppression destinée à tous les membres du personnel du Groupe CMAJ.

« Nous avons du travail à faire pour cibler les structures et les modes de fonctionnement qui causent des préjudices et prendre les mesures nécessaires pour y remédier », affirme-t-elle. « Ce n’est pas une mince tâche et nous risquons d’échouer de temps à autre, mais je compte assurément y travailler d’arrache-pied pendant toute la durée de mon mandat à titre de rédactrice en chef. »

 


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