Association médicale canadienne

À la suite d’une série de consultations menées auprès de médecins, d’associations médicales provinciales et territoriales (AMPT) et d’associations nationales de médecins spécialistes, l’AMC publie une mise à jour de sa politique sur le contrôle des armes à feu.

Dans sa politique révisée, elle emboîte le pas à d’autres grandes associations, dont l’Association médicale australienne, l’Association médicale des États-Unis, la Société canadienne de pédiatrie et l’Association canadienne des médecins d’urgence, en reconnaissant que les armes à feu constituent une grave menace pour la santé publique et sont l’une des principales causes de blessures et de décès intentionnels et accidentels.

La politique, dont la dernière mise à jour remonte à 2001, a par ailleurs été mise à jour à l’issue de vastes consultations. En effet, plus de 200 médecins ont exprimé leur point de vue sur le projet. De plus, l’AMC a tenu des consultations avec les AMPT dans tout le Canada pour connaître leur avis.

Tout a commencé quand la Dre Najma Ahmed, chirurgienne en traumatologie à l’Hôpital St. Michael de Toronto, a présenté à l’AMC une proposition de politique en qualité de membre. En 2020, l’AMC lui avait remis un prix de représentation politique en reconnaissance de son travail, notamment pour la mise sur pied du groupe Médecins canadiens pour un meilleur contrôle des armes à feu (Canadian Doctors for Protection from Guns).  

« Cette politique affirme que la violence armée constitue un problème de santé publique, et que les médecins devraient s’allier à la population et aux gouvernements pour en réduire les ravages, explique la Dre Ahmed. Les recommandations détaillées et fondées sur des données probantes de l’AMC serviront à guider de façon constructive les médecins et les responsables des orientations politiques dans leurs actions pour de nombreuses années et, ce faisant, aideront à sauver des vies. »

Les médecins ont un regard unique sur les armes à feu. En effet, en tant que professionnels de la santé, ils voient les séquelles que laissent les blessures par balle chez les personnes qui y survivent… si elles survivent.

La politique révisée de l’AMC fournit des orientations sur la prévention, la sensibilisation, la réglementation et les efforts en recherche entourant le contrôle des armes à feu. On y recommande notamment de créer des programmes de sensibilisation fondés sur des données probantes visant à prévenir la violence armée, d’améliorer l’accès à des services de santé mentale financés par l’État et d’exiger des détaillants, distributeurs et vendeurs privés d’armes à feu la tenue d’un registre rigoureux afin de lutter contre l’acquisition et l’utilisation illégales d’armes à feu.

L’utilisation de ces armes fait partie des principales causes de blessures et de décès prématurés et évitables au Canada. Entre 2013 et 2017, 3 703 Canadiens et Canadiennes de tous âges sont décédés des suites de blessures par balle (75 % de suicides et 20 % d’homicides).

Par ailleurs, des preuves scientifiques solides établissent un lien entre la présence d’une arme à feu à la maison et une augmentation du risque de suicide, ainsi qu’entre l’entreposage approprié des armes à feu et une diminution du risque de suicide et de blessures accidentelles.


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