Association médicale canadienne

Conscients que les règles d’éloignement physique empêchent bon nombre de médecins d’effectuer des consultations en personne, l’Association médicale canadienne (AMC), le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada (Collège royal) et le Collège des médecins de famille du Canada (CMFC) ont lancé un guide sur les soins virtuels dans le but d’aider les patients à s’adapter à ce nouveau type de soins.

Né d’une collaboration avec des membres de Voix des patients à l’AMC et le Dr Mark Dermer, éminent spécialiste en télémédecine, ce guide explique le fonctionnement des soins virtuels, la manière de s’y préparer et le déroulement de la consultation.

Comme il offre des soins virtuels depuis déjà trois ans, le Dr Dermer s’est fait poser de nombreuses questions sur les consultations en ligne. La peur de l’inconnu et la frustration qu’engendre l’utilisation d’une nouvelle technologie sont des obstacles qui reviennent souvent, et ces obstacles pourraient décourager les patients d’essayer les soins virtuels.

Il explique : « Certains patients sont inquiets à l’idée de devoir participer à une première visioconférence; ils ont peur que ça ne se passe pas bien. La bonne nouvelle, c’est que ça s’apprend très rapidement ».

Un récent sondage commandé par l’AMC  révèle que près de la moitié des Canadiens ont utilisé les soins virtuels pendant la pandémie, et que 43 % préféreraient que leur première communication avec un médecin se fasse virtuellement.

Télécharger le guide du patient

Avant la COVID-19, l’expérience de soins virtuels de Sarah Fletcher se limitait aux rares appels téléphoniques de son médecin de famille pour discuter de résultats de tests.

Mais en avril, au plus fort de la propagation de la maladie au Canada, l’étudiante en médecine de 22 ans n’a pas eu d’autre choix que de trouver une nouvelle solution pour communiquer avec son cardiologue pour un rendez-vous de suivi; les nouvelles restrictions imposées à sa clinique ambulatoire de Vancouver l’empêchaient de consulter en personne. Le médecin de Mme Fletcher lui a proposé un rendez-vous par téléphone pour discuter de ses progrès et des étapes à venir.

« Le contexte était sympathique. J’avais l’impression d’avoir tout le temps nécessaire pour poser mes questions, et c’était très pratique de pouvoir le faire de la maison. »

Sarah Fletcher considère que la familiarisation est la clé qui incitera plus de personnes au Canada à adopter les soins virtuels. Bien qu’elle se sente à l’aise de consulter son médecin par vidéo à l’avenir, elle connaît des personnes plus âgées, comme ses parents, qui ont besoin d’une aide supplémentaire pour s’adapter à la technologie.

« C’est un véritable obstacle pour certains. Mais l’offre de directives claires sur la préparation à une consultation virtuelle devrait, espérons-le, améliorer l’accès aux soins virtuels et leur popularité. »


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