C’est aujourd’hui le lancement de Devoir de mémoire, un film qui met en lumière les conséquences du colonialisme et du racisme systémique sur la santé et le bien-être des Autochtones.
« Devoir de mémoire est à la fois une déclaration et une invitation, souligne le Dr Ewan Affleck, producteur délégué du film. On déclare que le Canada oublie volontairement des pans de son histoire qui remettent en question le mythe d’une société tolérante et égalitaire, et on invite les gens à tendre l’oreille pour que ces pans soient enfin connus. Nous avons un devoir de mémoire. »
Chacun des cinq volets de cette anthologie porte sur une expérience distincte liée aux résultats en matière de santé chez les peuples autochtones au Canada, parfois racontée par la personne elle-même. Par exemple, un aîné métis relate les événements traumatisants qu’il a vécus dans un hôpital pour « Indiens ». Un artiste rend aussi hommage à un Autochtone décédé en attente de soins au service des urgences, et deux aînées des Premières Nations révèlent les enseignements de la médecine traditionnelle sur les terres sacrées de leurs ancêtres.
« Ce film est une motivation à faire mieux. Nous devons faire mieux. Nous devons nous éloigner des conséquences dévastatrices du racisme systémique et des approches génocidaires que nous, les peuples autochtones, subissons depuis beaucoup trop longtemps. » – Aluki Kotierk, détentrice du savoir inuite et experte en la matière
Le film s’accompagne d’une trousse d’outils d’apprentissage, créée en partenariat avec l’Administration des services de santé et des services sociaux des Territoires du Nord-Ouest, qui aide le public à comprendre les enjeux soulevés, à y réfléchir et à en discuter.
Devoir de mémoire a été créé par BUILD. Films et Networked Health avec le financement et le soutien de l’Association médicale canadienne. Il s’agit du fruit d’une collaboration autochtone et non autochtone entre médecins, réalisateurs, musiciens, poètes, artistes et détenteurs du savoir.
« L’AMC est fière de soutenir ce projet cinématographique, se réjouit la Dre Ann Collins, présidente de l’Association. Et nous tenons à remercier les personnes courageuses qui ont raconté leur histoire dans l’espoir de susciter des changements concrets. »