Association médicale canadienne

Le rétablissement des temps d’attente de six interventions clés aux niveaux prépandémie coûtera au moins 1,3 milliard de dollars, indique un nouveau rapport sur l’arriéré causé par la COVID-19 commandé par l’Association médicale canadienne (AMC).

« Il ne fait aucun doute que les effets de la pandémie se feront ressentir pendant des années. Cependant, ils pourraient gravement nuire à la qualité de vie de nombreux Canadiens en attente d’une intervention. » – Dre Ann Collins, présidente de l’AMC

L’étude de Deloitte, intitulée Résorber l’arriéré : coût pour ramener les temps d’attente à leurs niveaux d’avant la pandémie s’est penchée sur l’investissement requis pour ramener, d’ici un an, les temps d’attente aux niveaux enregistrés avant la pandémie.

Six interventions ont été étudiées : le pontage aortocoronarien (PAC), la chirurgie de la cataracte, l’arthroplastie de la hanche, l’arthroplastie du genou, l’imagerie par résonance magnétique (IRM) et la tomodensitométrie (TDM). Ensemble, ces interventions représentent près de 80 % des soins diagnostiques et chirurgicaux prodigués dans les hôpitaux canadiens.

Le rapport indique notamment que les patients doivent attendre 75 jours de plus pour subir une chirurgie de la cataracte et 33 jours de plus pour passer une TDM, comparativement à avant la pandémie. Le coût du rétablissement du temps d’attente de ces interventions serait de 357,4 M$ et 377 M$, respectivement.

Retards dus à la première vague de COVID-19 et coûts additionnels pour les reprendre (les estimations n’incluent pas les effets sur les services de soins primaires) :

  • PAC : 34,4 jours, 103,3 M$
  • Chirurgie de la cataracte : 75,5 jours, 357,4 M$
  • Arthroplastie de la hanche : 55,7 jours, 77,4 M$
  • Arthroplastie du genou : 64,7 jours, 101,2 M$
  • IRM : 52 jours, 377 M$
  • TDM : 33,1 jours, 377 M$

Toutes les provinces auront besoin d’un financement additionnel correspondant à au moins 15 % du coût initial pour rétablir les temps d’attente prépandémie, mais les besoins de chaque province dépendent de divers facteurs, notamment l’ampleur de l’arriéré, la capacité du système et la taille de la population. C’est en Ontario et au Québec que le financement devra être le plus élevé, car ce sont les provinces les plus populeuses, mais c’est à l’Île-du-Prince-Édouard qu’il sera le plus important en pourcentage.

« Il faut vite reprendre le retard, qui s’accumule toujours, sachant que les prochaines vagues risquent d’aggraver le problème. » – Dre Ann Collins, présidente de l’AMC

La commande de cette étude d’experts s’inscrit dans la demande continue, par l’AMC, de politiques favorisant la relance postpandémique. L’Association presse le gouvernement fédéral d’inclure un fonds ponctuel d’innovation en soins de santé dans son prochain budget afin de reprendre les services de santé, d’augmenter la capacité en santé publique et d’agrandir les équipes de soins primaires.


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