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Selon la Société canadienne du cancer, le cancer de la prostate est la forme de cancer la plus répandue chez les hommes au Canada. Un homme sur neuf recevra un diagnostic de cette maladie au cours de sa vie. Les facteurs de risque associés au cancer de la prostate sont l’âge (50 ans et plus, mais surtout les 65 ans et plus), un parent au premier degré atteint du cancer de la prostate, une origine africaine ou un surplus de poids. Le dépistage augmente la probabilité de détecter le cancer de la prostate à un stade précoce, alors qu’il y a maintenant plus d’options de traitement et que les chances de survie sont des plus élevées.
Consultez les ressources que l’équipe Interrogez nos bibliothécaires de Joule a sélectionnées sur le cancer de la prostate en utilisant divers outils compris avec l’adhésion à l’AMC.
Résumés cliniques de DynaMed
Allez sur DynaMed en ligne ou à partir de l’application mobile pour consulter des résumés concis et des recommandations détaillées, des illustrations et des graphiques médicaux, des renseignements sur les médicaments de Micromedex et plus encore.
Dépistage du cancer de la prostate
À qui s’adresse le dépistage et à quel âge est-il recommandé?
- La décision d’offrir un test de dépistage pour le cancer de la prostate doit reposer sur l’espérance de vie de chaque individu de même que sur la probabilité d’avoir un cancer cliniquement significatif.
- Faire participer les hommes à un processus de prise de décision partagée sur un choix éclairé au sujet du dépistage de cancer de la prostate basé sur les bénéfices et les préjudices associés au test de dépistage par le dosage de l’antigène prostatique spécifique (APS) (forte recommandation).
- Pour les hommes qui présentent un risque moyen, l’âge pour le dépistage du cancer de la prostate basé sur un processus de prise de décision partagée diffère selon les organisations professionnelles :
- de 45 à 75 ans selon le National Comprehensive Cancer Network (NCCN)
- de 50 à 69 ans selon l’American College of Physicians (ACP)
- de 55 à 69 ans selon l’American Urological Association (AUA) et la United States Preventive Services Task Force (USPSTF)
- à partir de 50 ans selon l’American Cancer Society (ACS)
- à partir de 50 ans pour les hommes qui sont exposés à un risque élevé, qui ne sont pas d’origine afro-américaine et qui n’ont pas d’antécédents de cancer de la prostate selon l’European Association of Urology (EAU)
- Pour les hommes qui sont exposés à un risque élevé (y compris les Afro-Américains, les hommes qui sont porteurs de mutations des lignées germinales BRCA1 ou BRCA2, ou les hommes qui ont des parents au premier degré avec des antécédents de cancer), le dépistage du cancer de la prostate basé sur un processus de prise de décision partagée doit débuter à partir de l’âge de 40 ans (forte recommandation).
- Pour les hommes âgés de 70 ans et plus ou dont l’espérance de vie se situe à moins de 10 à 15 ans, le dépistage du cancer de la prostate n’est pas recommandé (forte recommandation).
- Pour les hommes âgés de moins de 40 ans, le dépistage du cancer de la prostate n’est pas recommandé (forte recommandation).
Mises à jour récentes (en anglais)
23 août 2019
Les aides à la décision pourraient ne pas affecter les taux de discussion sur le dépistage ou la décision de subir un dépistage chez les hommes qui envisagent de subir un tel test (JAMA Intern Med, le 24 juin 2019, mise en ligne hâtive).
23 août 2019
Les aides à la décision pourraient légèrement augmenter les connaissances sur le sujet et diminuer le conflit décisionnel chez les hommes qui envisagent de subir un dépistage du cancer de la prostate (JAMA Intern Med, le 24 juin 2019, mise en ligne hâtive).
9 mai 2019
Revue du dépistage du cancer de la prostate (Prim Care, juin 2019).
5 avril 2019
Le test de l’APS pourrait réduire légèrement la mortalité liée au cancer de la prostate sans pour autant réduire la mortalité toutes causes confondues pour une période de suivi allant au-delà de 16 ans (Eur Urol, le 26 février 2019, mise en ligne hâtive).
Aperçu de ce résumé sur DynaMed (Les membres de l’AMC peuvent avoir accès au résumé complet de ce sujet et d’autres sur DynaMed.)
Résumés cliniques d’Essential Evidence Plus (en anglais)
Essential Evidence Plus est un outil clinique fondé sur des données probantes qui regroupe plus de 13 000 lignes directrices, guides et résumés cliniques et analytiques sur de nombreux sujets. Pour lire une synthèse des données récentes examinées par l’équipe de rédaction, inscrivez-vous aux POEM quotidiens, qui sont envoyés par courriel.
Cancer de la prostate
- Résultats : le dépistage du cancer de la prostate demeure imprécis. Dans son état actuel, il a un effet positif minime sur la mortalité liée au cancer (NST ~ 800 pendant plus de 13 ans) et sur la diminution de la maladie métastatique (3 sur 1000 années-personnes) et aucun avantage sur la mortalité toutes causes confondues. Pour un grand nombre d’hommes traités, il existe des préjudices importants, dont l’incontinence et la dysfonction sexuelle.
- Avant d’entreprendre un dépistage, les patients et les médecins devraient participer à un processus de prise de décision partagée. S’il a lieu, le dépistage devrait se limiter aux hommes en santé âgés de 55 à 69 ans et qui sont pleinement conscients des bénéfices et des préjudices potentiels associés à cet examen.
- Pour un cancer localisé, la thérapie initiale peut consister en une prostatectomie radicale, des traitements de radiothérapie ou un suivi actif, traitements dont les préjudices potentiels varieront, mais qui auront sensiblement le même effet en ce qui a trait à la mortalité.
Pour en savoir plus, consultez Essential Evidence Plus (membres de l’AMC seulement)
Synthèses d’études cliniques : les POEM d’Essential Evidence Plus (en anglais)
POEM : La prostatectomie réduit le taux de mortalité comparativement à l’absence de suivi chez les hommes atteints d’un cancer de stade T2 qui présentaient des symptômes
Question clinique
Pour les hommes symptomatiques dont le cancer de la prostate a été détecté, la prostatectomie radicale réduit-elle la mortalité comparativement à l’observation vigilante?
Résultats
Bien qu’à première vue, les résultats de cet essai pourraient renforcer l’argument en faveur du dépistage du cancer de la prostate à l’aide du test de dépistage par le dosage de l’antigène prostatique spécifique (APS), il est important de préciser qu’il ne s’agissait pas d’une étude sur le dépistage. En même temps, les patients avaient un résultat d’APS (moyenne de 13 contre médiane de 4,8 ng/mL) et un stade (généralement T2 contre généralement T1c) beaucoup plus élevés que les patients qui ont participé récemment à l’essai ProtecT. Du même coup, l’observation vigilante dans cette étude n’était pas la même que la pratique contemporaine de suivi actif. Cette étude nous révèle alors que pour les hommes qui se présentent en raison de symptômes, qui reçoivent un diagnostic de cancer de la prostate de stade T2 et dont le taux d’APS est assez élevé, la chirurgie réduit la mortalité comparativement à l’inaction.
Référence
Bill-Axelson A, Holmberg L, Garmo H, et coll. Radical prostatectomy or watchful waiting in prostate cancer: 29-year follow-up. N Engl J Med, 2018; vol. 379, no 24 : p. 2319-2329.
Lectures complémentaires (en anglais)
Chapitres de livre sur ClinicalKey (membres de l’AMC seulement)
ClinicalKey contribue à améliorer les soins en offrant en tout temps des réponses immédiates et concises et un libre accès aux données. Le moteur de recherche donne accès à plus de 1 000 manuels, 600 revues en texte intégral, des illustrations, des vidéos et des documents d’information personnalisables destinés aux patients, et ce, dans plus de 30 spécialités médicales.
- Prostate Cancer, dans Ferri’s Clinical Advisor 2020, p. 1150-1154.e3
- Hormone-Responsive Cancers, dans Yen & Jaffe’s Reproductive Endocrinology, chapitre 29 : p. 717-741.e8
- Prostate Cancer, dans Goldman-Cecil Medicine, chapitre 191 : p. 1337-1341.e2
Articles du JAMC (en anglais)
Magnetic resonance imaging diagnosis of prostate cancer: promise and caution
Douglas C. Cheung et Antonio Finelli, JMAC, le 28 octobre 2019, vol. 191, no 43 : p. E1177-E1178
Cancer : prostate – Collection du JAMC
Guides de pratique clinique dans l’Infobanque des GPC
Cette base de données contient quelque 1 200 guides de pratique clinique (GPC) canadiens factuels produits ou approuvés par des organisations qui font autorité en médecine ou en santé au Canada.
- Guideline for Referral of suspected prostate cancer by family physicians and other primary care providers par le Programme de soins fondés sur les données probantes d’Action Cancer Ontario
On retrouve des guides de pratique clinique canadiens sur le cancer de la prostate dans l’Infobanque des GPC
Information sur les médicaments avec le CPS (membres de l’AMC seulement)
Le Compendium des produits et spécialités pharmaceutiques (CPS) rassemble plus de 2 000 monographies de médicaments, de vaccins et de produits de santé naturels rédigées par les fabricants, approuvées par Santé Canada et optimisées par les réviseurs de l’APhC.
Faites une recherche avec le terme « cancer de la prostate » dans l'appli mobile CPS ou avec le CPS en ligne.
Sources d’information gratuites
Qu’est-ce que le cancer de la prostate? – Société canadienne du cancer
Options de traitement pour le cancer de la prostate – Cancer de la prostate Canada
Tendances récentes liées au cancer de la prostate au Canada, le 17 avril 2019 – Statistique Canada
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