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L’ostéoporose se caractérise par la perte de masse osseuse et la fragilisation des tissus osseux, ce qui peut accroître le risque de fracture. La détérioration des os peut s’échelonner sur plusieurs années sans provoquer de symptômes. Lorsqu’une fracture survient, la maladie est déjà avancée et plus difficile à traiter. Les fractures le plus fréquemment associées à la maladie sont celles de la hanche, des vertèbres, du poignet ou de l’épaule.
Voici quelques ressources sur l’ostéoporose sélectionnées par l’équipe Interrogez nos bibliothécaires de Joule au moyen de divers outils accessibles avec l’adhésion à l’AMC ou offerts gratuitement en ligne.
Résumés cliniques de DynaMed
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Ostéoporose (extraits choisis)
Contexte
- L’ostéoporose (qui fragilise les os et en affecte la qualité) est un problème courant : sa prévalence est de 20 % à 40 % chez les femmes postménopausées et de 6 % à 8 % chez les hommes de 50 ans et plus.
- L’ostéoporose peut accompagner le vieillissement ou découler de carences nutritionnelles, de maladies métaboliques ou de la prise de certains médicaments.
- Certaines maladies endocriniennes, digestives, hématologiques, auto-immunes ou affectant le système nerveux central (SNC) accroissent le risque d’ostéoporose.
- Les traitements anticoagulants à long terme, l’hormonothérapie, la prise de glocucorticostéroïdes, de certains immunosuppresseurs, de lithium ou de thiazolidinediones (glitazones) et l’emploi prolongé d’inhibiteurs de la pompe à protons peuvent aussi causer cette maladie.
Prise en charge
- Encourager tous les patients atteints d’ostéoporose ou présentant un risque accru à adopter de saines habitudes de vie, dont les suivantes (recommandation forte) :
- Alimentation équilibrée, avec apport adéquat en calcium et en vitamine D
- Pratique régulière d’exercices avec mise en charge et de musculation pour améliorer l’agilité, la force, la posture, l’équilibre et la densité minérale osseuse, et réduire le risque de chutes et de fractures
- Abandon du tabagisme
- Consommation d’alcool non excessive
- Offrir un traitement pharmacologique aux groupes suivants pour réduire le risque de fractures (recommandation forte) :
- Femmes postménopausées et hommes de 50 ans et plus ayant subi une fracture de la hanche ou une fracture vertébrale (y compris asymptomatique)
- Femmes postménopausées et hommes de 50 ans et plus obtenant un score T inférieur ou égal à - 2,5 pour le col fémoral, la hanche ou la colonne lombale à l’examen DEXA (absorptiométrie biphotonique à rayon X en double énergie)
- Patients prenant des glucocorticoïdes à long terme
- Hommes atteints d’un cancer de la prostate, sous traitement antiandrogène et présentant un risque élevé de fracture
- Envisager un traitement pharmacologique pour réduire le risque de fracture chez les femmes postménopausées et les hommes 50 ans et plus dont le score T à l’examen DEXA se situe entre - 1 et - 2,5 pour le col fémoral, la hanche ou la colonne lombale, et dont le risque de fracture de la hanche ou de fracture ostéoporotique majeure à 10 ans est supérieur ou égal à 3 % ou à 20 % respectivement (selon un calculateur comme l’outil FRAX).
- Choisir un bisphosphonate comme traitement de première intention pour la majorité des patients (recommandation forte).
- Comptent parmi les options de traitement la prise orale de 10 mg d’alendronate ou de 5 mg de risedronate une fois par jour, de 70 mg d’alendronate ou de 35 mg de risedronate une fois par semaine, ou de 150 mg de risedronate ou d’ibandronate une fois par mois ainsi que l’administration par intraveineuse de 5 mg d’acide zolédronique une fois l’an.
- La posologie est la même, que les patients soient atteints d’ostéoporose asymptomatique ou qu’ils aient subi une fracture ostéoporotique.
- Envisager l’arrêt du traitement au bout de trois à cinq ans pour limiter les effets indésirables et la perte d’efficacité.
- Envisager l’hormone parathyroïdienne 1-34 (injection sous-cutanée quotidienne de 20 µg de tériparatide) comme traitement de première intention chez les patients présentant un risque particulièrement élevé de fracture.
- Envisager l’injection sous-cutanée de 60 mg de denosumab tous les six mois comme solution de rechange au traitement de première intention (recommandation faible).
- Envisager la prise orale quotidienne de 60 mg de raloxifène ou de 0,5 mg de lasofoxifène, en gardant à l’esprit que les modulateurs sélectifs des récepteurs œstrogéniques (MSRE) pourraient être moins efficaces que les bisphosphonates et le tériparatide, et accroître le risque de thromboembolie veineuse.
- Envisager des contrôles de la densité minérale osseuse (DMO) par examen DEXA tous les ans ou tous les deux ans après le début du traitement; noter toutefois que l’ostéodensitométrie est peu susceptible d’influer sur la prédiction des résultats ou le traitement.
Résumés pertinents sur DynaMed (en anglais) :
- Ostéoporose : causes et facteurs de risque
- Recours aux bisphosphonates pour la prévention et le traitement de l’ostéoporose
- Hormonothérapie substitutive (HTS) et ostéoporose
- Calcium et vitamine D pour le traitement de l’ostéoporose
- Indicateurs de qualité – système de déclaration médicale
Résumé sur l’ostéoporose (Les membres de l’AMC peuvent avoir accès au résumé complet de ce sujet et d’autres sur DynaMed.)
Résumés cliniques d’Essential Evidence Plus (en anglais)
Ostéoporose
Énoncés généraux
- Le Groupe de travail des services préventifs des États-Unis (USPSTF) recommande le dépistage de l’ostéoporose chez les femmes de 65 ans et plus ainsi que chez les femmes postménopausées de moins de 65 ans qui présentent un risque accru confirmé par un outil clinique validé (2018). B L’USPSTF a jugé que les données disponibles ne justifiaient pas la recommandation du dépistage chez les hommes. D’autres organisations nationales ont émis des recommandations différentes, en particulier pour le dépistage chez les hommes.
- Il faut tenir compte du risque absolu de fracture chez le patient, obtenu à l’aide de l’outil FRAX ou d’un outil similaire, avant de commencer un traitement de prévention des fractures. B
- Il faut évaluer les causes secondaires de l’ostéoporose, surtout chez les patients ayant un score Z inférieur à - 2,0 ET. C
- Les patients atteints d’ostéoporose ou présentant un risque accru de fracture doivent commencer à prendre des suppléments de calcium C et de vitamine D A, et apporter les changements appropriés à leur mode de vie C.
- On recommande le traitement pharmacologique des patients atteints d’ostéoporose. Le recours à l’alendronate repose sur les données probantes les plus solides et permet de prévenir les fractures de la hanche et des vertèbres et les fractures non vertébrales A.
Prévalence
- Selon les données du National Health and Nutrition Examination Survey, pour la période de 2005 à 2010, la prévalence de l’ostéoporose au niveau du col fémoral ou de la colonne lombale était de 16,2 % chez les adultes de plus de 65 ans, allant de 24,8 % chez les femmes à 5,6 % chez les hommes. Près de la moitié (48,3 %) des aînés présentaient une masse osseuse faible à l’un de ces deux sites.
- L’ostéoporose affecte 10,3 % des plus de 50 ans aux États-Unis, soit environ 10,2 millions d’adultes d’après les estimations des CDC.
- Au cours de leur vie, la moitié des femmes postménopausées subiront une fracture ostéoporotique, et 15 %, une fracture de la hanche.
- Au total, 5 % des femmes de 50 ans et 25 % des femmes de 80 ans ont subi au moins une fracture vertébrale.
- Environ un homme sur cinq risque de subir une fracture ostéoporotique.
Facteur de risque |
Rapport de cotes |
Faible indice de masse corporelle (IMC) | 1,95 (1,7-2,2) |
ATCD de fracture après 50 ans | 1,85 (1,6-2,2) |
ATCD parentaux de fracture de la hanche | 2,3 (1,5-3,5) |
Tabagisme actif | 1,8 (1,5-2,2) |
ATCD de corticothérapie générale | 2,3 (1,7-3,2) |
Consommation d’alcool > 2 unités/jour | 1,7 (1,2-2,4) |
Polyarthrite rhumatoïde | 1,95 (1,1-3,4) |
Ulcère gastroduodénal (sans lien avec la prise d’IPP) | 1,85 |
ATCD de gastrectomie | HR 1,1 (1,04-1,16) |
Pour en savoir plus, consultez Essential Evidence Plus (membres de l’AMC seulement).
Synthèses d’études cliniques : les POEM d’Essential Evidence Plus (en anglais)
Question clinique
Les avantages de la réduction des fractures ostéoporotiques et de la hanche surclassent-t-ils le risque accru de fracture fémorale atypique chez les femmes traitées par bisphosphonates?
Résultats
Pour les femmes blanches, noires et hispaniques, les avantages des bisphosphonate surclassent nettement le risque de fractures atypiques subtrochantériennes. Les facteurs de risque de fracture atypique incluent l’emploi prolongé des bisphosphonates, l’âge avancé, le fait d’être d’origine asiatique et les antécédents de corticothérapie. Le risque revient rapidement aux valeurs de départ après l’arrêt des bisphosphonates.
Référence : Black, D. M., Geiger, E. J., Eastell, R. et coll. Atypical Femur Fracture Risk versus Fragility Fracture Prevention with Bisphosphonates. [En ligne] N Engl J Med. 2020; vol. 383, no 8 : p. 743-753.
Accès à la version intégrale du résumé POEM à partir de ce lien (membres de l’AMC seulement)
Renseignements cliniques sur la plateforme ClinicalKey
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Survols cliniques
Ostéoporose postménopausique. Mis à jour le 9 septembre 2020.
Ostéoporose, dans Ferri’s Clinical Advisor 2021.
Chapitres de livres
Bisphosphonates, dans Meyler’s Side Effects of Drugs, p. 996-1001.
Metabolic bone diseases of the spine, dans Spine Secrets, chapitre 64, p. 633-647.e1.
Osteoporosis: Basic and Clinical Aspects, dans Williams Textbook of Endocrinology, chapitre 30, p. 1256-1297.e10.
Sources d’information gratuites
CMAJ
Ania Kania-Richmond, Jason Werle et Jill Robert; pour le Bone and Joint Health Strategic Clinical Network. Bone and Joint Health Strategic Clinical Network. CMAJ. 4 décembre 2019; vol. 191 (suppl.) : p. S10-S12.
Shannon M. Ruzycki et Nancy A. Nixon. Five things to know about…: Bone health after diagnosis of breast cancer. CMAJ. 10 décembre 2018; vol. 190, no 49 : p. E1452.
Christopher Symonds et Gregory Kline. Warning of an increased risk of vertebral fracture after stopping denosumab. CMAJ. 23 avril 2018; vol. 190, no 16 : p. E485-E486.
Lignes directrices et autres renseignements
Au Canada
Ostéoporose pendant la ménopause. Société des obstétriciens et gynécologues du Canada. 2021.
Recommandation de Choisir avec soin – Éviter de prescrire la mesure de l’ostéodensitométrie par absorptiométrie biénergétique à rayons X (DEXA) pour le dépistage de l’ostéoporose chez les patients à faible risque. Collège des médecins de famille du Canada. Publié en juillet 2019.
Recommandation de Choisir avec soin – Évitez de répéter des examens d’ostéodensitométrie plus souvent qu’aux 2 ans. Société canadienne de rhumatologie. Publié en juin 2019.
Recommandation Choisir avec soin – Évitez de répéter les examens d’ostéodensitométrie par DEXA plus d’une fois aux deux ans en l’absence de facteurs de risques élevés ou de nouveaux facteurs de risque. Association canadienne de médecine nucléaire. Publié en juin 2017.
Diagnosis and management of osteoporosis. Toward Optimized Practice [Alberta]. Publié en février 2016.
Dans le monde
Treatment of Low Bone Density or Osteoporosis to Prevent Fractures in Men and Women: A Clinical Practice Guideline Update. American College of Physicians. [En ligne] Ann Intern Med. 6 juin 2017; vol. 166, no 11 : p. 818-839.
2017 American College of Rheumatology Guideline for the Prevention and Treatment of Glucocorticoid‐Induced Osteoporosis. Arthritis Rheumatol. Août 2017; vol. 69, no 8 : p. 1521-1537.
Recherche documentaire dans Pubmed
Sensibilisation des patients
Ostéoporose Canada. Sans date (consulté le 30 octobre 2020).
Gouvernement du Canada. Ostéoporose. 12 janvier 2018 (consulté le 30 octobre 2020).
Osteoporosis and Related Bone Diseases National Resource Center des NIH aux États-Unis. Ostéoporose. Sans date (consulté le 30 octobre 2020).
UpToDate. Patient education: Osteoporosis prevention and treatment (Beyond the Basics). Mise à jour le 18 juillet 2019 (consulté le 30 octobre 2020).
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