Association médicale canadienne

Les bases de l’autocompassion

La pandémie de COVID-19 a posé de nouveaux défis à la profession médicale en ce qui a trait au bien-être, tout en aggravant plusieurs des problèmes qui existaient déjà sur les plans individuel, culturel et systémique. On enseigne aux médecins et aux apprenants en médecine à faire passer les besoins des autres avant les leurs, souvent au détriment de leur bien-être. L’autocompassion peut donc jouer un rôle essentiel dans le bien-être des médecins et leur satisfaction au travail. 

Qu’est-ce que l’autocompassion? 

Selon Kristin Neff, psychologue, l’autocompassion (article en anglais) est simplement la compassion dirigée vers soi; cela implique d’être touché par sa propre souffrance et de s’ouvrir à elle, plutôt que de l’éviter ou de s’en détacher. Il s’agit de chercher à comprendre sa douleur, ses faiblesses et ses échecs sans jugement, et de les considérer dans le contexte global de l’expérience humaine.

Un sondage (en anglais) mené auprès de médecins canadiens montre un lien entre l’autocompassion et un engagement positif à l’égard de son travail. Les médecins qui font preuve de plus de compassion envers eux-mêmes se sentent moins épuisés par les exigences de leur travail et, par conséquent, sont plus satisfaits de leur vie professionnelle que leurs collègues qui font preuve de moins d’autocompassion. De plus, une étude (en anglais) recommande la mise en place de formations à ce sujet pour réduire le stress ressenti et l’épuisement professionnel ainsi que pour augmenter l’empathie envers les patients.

Comment pratiquer l’autocompassion? 

À partir des travaux de Kristin Neff, la Société canadienne des leaders médicaux a défini un ensemble de pratiques d’autocompassion : 

  • La bienveillance envers soi : il faut s’offrir le même soutien et les mêmes encouragements que l’on apporterait à autrui, et comprendre et accepter ses échecs plutôt que les condamner.
  • L’humanité commune : se connecter à son humanité commune signifie comprendre que la douleur et les échecs font partie de l’expérience de tous les humains. En normalisant cela, on se sent davantage liés aux autres.
  • La pleine conscience : il s’agit de prendre conscience de l’expérience du moment de manière claire et posée. En période de stress, se concentrer uniquement sur la résolution de problème est une erreur. Il faut se permettre de reconnaître les difficultés et la souffrance. On peut ainsi adopter un point de vue objectif et plus constructif sur la situation actuelle.

Kristin Neff propose sur son site Web (en anglais) des pratiques guidées de méditation et des exercices d’autocompassion.

Pour éprouver davantage de compassion envers les autres, il faut généralement commencer par soi-même. Les médecins qui adoptent ce principe contribueront à une culture médicale plus saine. 

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