Association médicale canadienne

L’Association médicale canadienne (AMC) demande de toute urgence des mesures sans précédent pour répondre à la crise qui se développe dans plusieurs provinces. Elle demande notamment de mobiliser les ressources nationales là où c’est nécessaire, d’appliquer des mesures de santé publique restrictives et de traiter en priorité la collaboration nationale afin de sauver le plus de vies possible.

« Alors que la troisième vague de la pandémie se répercute sur le système de santé, la santé publique, les fournisseurs de soins et les patients, nous en sommes à un point critique, où une véritable approche nationale pour lutter contre la COVID-19 sera déterminante quant au nombre de vies sauvées, explique la Dre Ann Collins, présidente de l’AMC. Ce pays doit unir ses forces pour soutenir les provinces les plus durement touchées. »

L’AMC exige une collaboration entre les provinces et un leadership national pour répondre à l’ampleur et à la gravité de la pandémie. Plus précisément, l’AMC recommande de déployer des ressources là où elles sont les plus nécessaires pour sauver le plus de vies possible. Il faut pour cela partager les ressources sanitaires au-delà des frontières provinciales et territoriales afin d’aider les endroits où les unités de soins intensifs ont atteint un niveau de crise et où la capacité de soins est dépassée. Toute mesure prise maintenant mettra du temps à avoir un impact compte tenu du délai entre l’exposition et l’apparition de la maladie – nous devons agir maintenant.

« Nous agissons comme un seul pays quand il y a des feux de forêt, des inondations et d’autres tragédies. Cette pandémie a atteint un niveau qui nécessite une réponse nationale, a ajouté la Dre Collins. Nous devons tout mettre en œuvre pour éviter de faire le choix insupportable de déterminer qui vivra si les ressources ne sont pas disponibles. »

De plus, l’AMC presse le gouvernement fédéral d’envisager de changer l’ordre de priorité de la distribution des vaccins pour se concentrer sur les endroits où le besoin est urgent, au lieu de l’approche par habitant utilisée jusqu’à maintenant. En outre, comme les programmes actuels sont jugés inadéquats pour permettre aux travailleurs de rester chez eux, il faut offrir de toute urgence une forme améliorée de congés de maladie rémunérés. Une meilleure communication et de meilleures mesures de soutien sont nécessaires pour que la population canadienne respecte les mesures de santé publique et pour minimiser les risques.

« Ces mesures sont vigoureuses, mais elles sont absolument nécessaires, a dit la Dre Collins. Nous formons un seul et même pays, et il est temps que nous commencions à agir dans cette optique en déployant les ressources là où les gens en ont le plus besoin. Si nous ne pouvons pas y arriver par une coopération volontaire, il faudra peut-être prendre d’autres mesures plus fermes. »

Il faut également envisager de nouvelles restrictions dans les provinces et les territoires où la maladie ne se transmet pas au même rythme qu’en Ontario et au Québec. Les provinces où les taux de transmission de la COVID-19 sont moins élevés doivent se protéger afin de pouvoir soutenir celles où la situation est désespérée – situation que toutes les provinces doivent s’assurer d’éviter.

Il faut prendre des mesures d’urgence pour assurer que les provinces qui éprouvent de la difficulté à gérer la pandémie ont les ressources essentielles dont elles ont besoin pour sauver des vies. L’AMC presse les dirigeants politiques de s’unir comme un seul pays pour répondre à cette crise. Il faut prendre des décisions difficiles pour équilibrer les objectifs de réponse à la pandémie visant à réduire les cas graves de la maladie et les décès, tout limitant les conséquences sociétales négatives. Nous sommes à un point critique dans cette réponse. Les médecins et les travailleurs de la santé demandent ce degré de réponse sans précédent alors que la crise paralyse nos hôpitaux et nos collectivités.

Back to top