Association médicale canadienne

Cela fera bientôt un an que la pandémie de COVID-19 a été déclarée, et un nouveau sondage mené par l’Association médicale canadienne (AMC) révèle un fort degré d’anxiété et de fatigue chez les médecins.

Le sondage, qui portait sur les répercussions de la pandémie sur la santé des médecins, révèle que 69 % des répondants se disent plus fatigués qu’il y a un an, et que 64 % ressentent de l’anxiété par rapport à la pandémie.

« Comme tous les professionnels de la santé, les médecins doivent composer avec le stress occasionné par la dernière année. Et même s’ils sont nombreux à souffrir, rares sont ceux qui demandent de l’aide. Il est vraiment dommageable de souffrir en silence; il nous donc reste encore beaucoup à faire pour abattre les obstacles qui empêchent les médecins et les autres travailleurs de la santé de demander de l’aide lorsqu’ils en ont besoin », fait valoir la Dre Ann Collins, présidente de l’AMC.

Les problèmes de déploiement des vaccins au Canada parmi les principaux facteurs en cause
Lorsqu’on leur a demandé quels facteurs minaient leur santé mentale, les répondants ont mentionné la prolongation des restrictions sociales (64 %), l’incertitude persistante quant à l’avenir (63 %) et les préoccupations entourant le déploiement des vaccins (62 %).

Au total, 81 % des répondants estiment qu’une stratégie efficace de distribution des vaccins est l’une des grandes priorités de la lutte contre la pandémie; plus de la moitié donnent une faible note aux gouvernements pour la gestion actuelle du déploiement. Les médecins sondés font état des principaux défis du déploiement des vaccins, notamment l'approvisionnement en vaccins (93 %), une orientation claire quant aux groupes prioritaires (52 %) et la participation des médecins dans la distribution et l'administration des vaccins (39 %).

« Le déploiement des vaccins représente la lumière au bout du tunnel pour la population canadienne. C’est aussi vrai pour les médecins, dont la santé mentale a été mise à mal par la pandémie, ajoute la Dre Collins. Malgré les efforts héroïques et les conseils de nos collègues de la santé publique et des travailleurs de la santé, le déploiement connaît des débuts difficiles. Nous ne pouvons pas nous permettre d’échouer. »

Le sondage s’est aussi penché sur la gestion gouvernementale de la pandémie. Plus de la moitié des répondants attribuaient une mauvaise note aux gouvernements provinciaux et territoriaux pour leur gestion de la campagne de vaccination, et 61 % jugeaient insatisfaisante ou très insatisfaisante la stratégie d’approvisionnement du gouvernement fédéral.

Le sondage a été rempli entre le 18 et le 22 février 2021 par 1 648 médecins en exercice.
 

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