Association médicale canadienne

Parler au nom des médecins locaux

17 août 2020

« Mes différents rôles dans le milieu de la médecine m’ont permis de comprendre comment les autres travaillent et m’ont poussée à respecter ce que font tous les praticiens. »  

La Dre Ann Collins a grandi dans une région rurale du Nouveau-Brunswick. Aînée de huit enfants, elle a toujours voulu travailler en médecine. Son père l’a encouragée à réaliser ses rêves et lui a donné son point de vue.

« Il m’a dit : ‘’Ann, je crois que tu ferais une bonne médecin. Pourquoi ne pas choisir cette voie?’’, se souvient-elle. Mon avenir était tracé. »

Cette fille déterminée et pleine d’assurance a suivi le conseil de son père et est entrée à l’école de médecine à une époque où les femmes y étaient en minorité. Au cours des trente années suivantes, elle a expérimenté diverses branches de la médecine. Elle a notamment été directrice médicale d’un foyer de soins local pendant plus de vingt ans, elle a travaillé à temps partiel au service d’urgence d’un hôpital et elle a enseigné à la Faculté de médecine de l’Université Dalhousie, tout en exploitant son cabinet de médecin de famille.

« Rien n’est ennuyeux dans cette profession, affirme-t-elle. Mes différents rôles dans le milieu de la médecine m’ont permis de comprendre comment les autres travaillent et m’ont poussée à respecter ce que font tous les praticiens. »

Elle est toujours restée à Fredericton. Fière habitante des Maritimes, la Dre Collins a de profondes racines dans la communauté et ne se voit pas exercer ailleurs. Elle connaît nombre de ses patients depuis des décennies et a l’habitude de les croiser au marché public du samedi ou sur le terrain de golf.

« Aujourd’hui, une patiente m’a dit : ‘’Vous m’avez suivie lors de nombreux événements importants de ma vie — deux bébés, une maladie chronique et le décès de mes parents.’’ Ça donne à réfléchir, et c’est aussi un honneur de soigner quatre générations d’une même famille. »

Cette réflexion est encore plus présente aujourd’hui, alors que la Dre Collins quitte la médecine familiale pour devenir présidente de l’Association médicale canadienne (AMC). Bien qu’elle soit la première candidate élue du Nouveau-Brunswick depuis 18 ans, elle est bien connue dans l’organisation, car elle siège au Conseil d’administration depuis sept ans. 

Cependant, elle reconnaît qu’elle prend la présidence à un moment sans précédent.

« La COVID-19 a tout changé. »

La demande due à la COVID-19 exerce une pression énorme sur les médecins, les apprenants en médecine et le système de santé, mettant au jour des pénuries de matériel et des lacunes dans les modèles de soins traditionnels. Parallèlement, cette situation encourage l’innovation dans les soins aux patients.

C’est dans ce contexte que la Dre Collins va vivre les 12 mois de son mandat.

La médecin de famille s’est adaptée aux défis posés par la pandémie, transformant 50 % de ses rendez-vous en consultations téléphoniques lorsque la crise de la COVID-19 a frappé. Même sa mère de 88 ans, qui vit dans une région rurale du Nouveau-Brunswick, a eu sa première consultation virtuelle.

« Elle a trouvé ça formidable, explique la Dre Collins. Les possibilités d’amélioration de l’accès que les soins virtuels vont offrir dans de nombreuses régions sont immenses. »

Devenir présidente de l’AMC est une suite toute naturelle pour la Dre Collins. Elle a été la première femme à présider le conseil d’administration de la Société médicale du Nouveau-Brunswick, poste qu’elle a occupé pendant cinq ans, et a siégé quelques années au conseil des gouverneurs de l’Université St. Thomas. Et, comme elle le précise elle-même, après sept années au Conseil de l’AMC, elle a hâte de se consacrer pleinement à la présidence.

« L’AMC a complètement changé depuis sept ans. Je suis impatiente de la présider à une étape où nous redéfinissons son avenir. »

Par-dessus tout, l’initiatrice de changements croit que ce qu’elle a de mieux à offrir aux membres est sa voix : celle d’une personne expérimentée et travaillante ayant des antécédents multiples et diversifiés.

« Je comprends très bien le soutien aux patients, de même que l’importance de rester à l’écoute des patients et de la profession. »


Les opinions exprimées par les médecins initiateurs de changements le sont exclusivement à titre personnel et ne reflètent pas nécessairement celles de l’Association médicale canadienne et de ses filiales.

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