À l’abri du froid : ouverture de refuges d’urgence pour les personnes vulnérables

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by Personnel de la Fondation AMC

À Iqaluit, se protéger des conditions météorologiques extrêmes est une question de vie ou de mort. Certains jours d’hiver, plus de 80 hommes s’entassent dans une petite maison convertie en refuge, soit quatre fois la capacité d’accueil officielle du bâtiment. Avec les restrictions dues à la COVID-19, beaucoup de sans-logis risquaient de devoir rester au froid.

Stephanie Clark, directrice des loisirs pour la Ville d’Iqaluit, explique que lorsque la pandémie a frappé, le refuge pour hommes de 20 lits de la Uquutaq Society a dû trouver une solution rapidement.

« Ici, pour survivre, il faut un endroit chauffé où se loger. Rester dehors en hiver, c’est la mort assurée. »

Le Fonds COVID-19 d’aide communautaire pour populations vulnérables de 10 millions de dollars de la Fondation AMC aide 73 communautés, partout au Canada.

La COVID-19 a obligé les refuges canadiens à appliquer des mesures d’éloignement physique et à réduire leur capacité d’accueil. Mais heureusement, grâce au soutien de la Fondation AMC, de nombreuses villes ont pu ouvrir des centres d’urgence pour combler le manque à gagner. En voici des exemples :

  • Guelph (Ontario) : un refuge d’isolement avec services a été ouvert à l’intention des personnes en situation d’itinérance qui doivent s’isoler.
  • Iqaluit (Nunavut) : la Uquutaq Society a pu maintenir sa capacité d’accueil à 80 personnes en créant un refuge d’urgence.
  • Montréal (Québec) : un refuge d’urgence de 50 lits a été ouvert au centre-ville.
  • Prince Albert (Saskatchewan) : une partie des fonds a été allouée à un refuge d’urgence par temps froid de 20 lits.
  • Summerside (Île-du-Prince-Édouard) : un refuge a été créé pour les femmes et les enfants qui ont besoin d’un endroit sûr où rester.

Le Nunavut a réussi à se protéger de la COVID-19 une bonne partie de l’année en imposant une quarantaine stricte aux voyageurs. Le virus a malheureusement déjoué ces défenses début novembre, et continue depuis à se propager.

« La COVID-19 pourrait complètement dévaster notre territoire. Dans certaines communautés rurales isolées, il est difficile d’obtenir des services de santé », explique la directrice des loisirs. Compte tenu de la grave pénurie de logements et des risques posés par la COVID-19, les refuges sont plus importants que jamais.

« C’est vraiment important de garder le refuge ouvert aussi longtemps que possible. »