Association médicale canadienne

Un nouveau rapport de l’AMC indique un fossé générationnel grandissant en matière de soins de santé chez les Canadiens technophiles de 18 à 34 ans

Un nouveau rapport de l’AMC révèle que les jeunes adultes de 18 à 34 ans ont fréquemment recours au système de santé : ils affirment consulter un médecin en moyenne 11 fois ou plus par année. Les membres de la génération Google sont aussi les plus enclins à utiliser la technologie pour gérer leur propre santé. L’AMC soutient qu’il faut de toute urgence modifier les politiques et prendre des mesures visant à favoriser l’adoption de la technologie dans le système de santé pour adapter celui-ci aux besoins actuels et futurs de cette génération.

« Les technologies comme l’intelligence artificielle (IA) et la surveillance virtuelle offrent la possibilité de répondre aux besoins de santé des membres de la génération Google, qui utilisent la technologie dans tous les aspects de leur vie. Il y a un écart marqué entre leurs méthodes de gestion et de suivi de la santé et celles de tout autre groupe démographique, explique le Dr Laurent Marcoux, président de l’AMC. Pour être en mesure d’offrir des services à cette nouvelle vague de patients technophiles, nous devons disposer des politiques et des plans d’action nécessaires pour moderniser notre écosystème de soins de santé. »

Modernisation de l’IA et des consultations virtuelles

En mai, l’AMC a commandé un sondage Ipsos évaluant la perception et l’acceptation des technologies dans les soins de santé. D’après le rapport, intitulé Façonner l’avenir de la santé et de la médecine, trois Canadiens sur quatre (75 %) croient que les nouvelles technologies pourraient résoudre certains des problèmes actuels de notre système de santé.

Ce rapport est publié juste avant le premier Sommet de l’AMC sur la santé, qui aura lieu les 20 et 21 août à Winnipeg. Cet événement réunira plus de 700 médecins, décideurs politiques, innovateurs, patients et intervenants du secteur de la santé, qui discuteront des façons dont la technologie et l’innovation peuvent aider à bâtir un avenir meilleur sur le plan de la santé.

Principales conclusions du rapport :

Les membres de la génération Google sont prêts à avoir recours à l’IA et aux soins virtuels, et se soucient moins de la protection de la vie privée.

  • Ils sont plus susceptibles de prendre part à des consultations médicales virtuelles (47 % y auraient recours pour la moitié de leurs visites ou plus, comparativement à 37 % de la population générale).
  • Au total, 44 % d’entre eux font le suivi de leur santé à l’aide d’appareils portables (comparativement à 27 % de la population générale).
  • Ils se soucient moins de la protection de la vie privée dans le cadre des consultations virtuelles (51 %) et du fait qu’on n’ait pas pris en considération tous les aspects de la protection de la vie privée et de l’éthique durant le déploiement de l’IA dans les soins de santé (66 %) que les personnes de 55 ans et plus (respectivement, 58 % et 72 %).

Les patients sont prêts à adopter plus de technologies, mais le système de santé du Canada ne l’est pas.

  • Sept Canadiens sur dix se prévaudraient de consultations virtuelles, et beaucoup d’entre eux croient que celles-ci entraîneraient une amélioration des soins dans leur ensemble et les rendraient plus rapides et pratiques.
  • Plus de la moitié (56 %) des répondants seraient prêts à porter un appareil mobile qui ferait le suivi de leur santé en tout temps.
  • Au total, 70 % des Canadiens croient que l’intégration de la technologie dans la gestion de la santé personnelle peut aider à prévenir des maladies, et 64 % indiquent que s’ils en avaient le choix, ils consulteraient un médecin qui utilise plus de technologies dans le cadre de sa pratique.
  • Six Canadiens sur dix s’enthousiasment du potentiel de l’IA pour les soins de santé, mais pensent que seuls les diagnostics posés par des médecins sont fiables.

Les répondants se soucient davantage de la perte de contact humain que de la protection des renseignements personnels.

  • Peu importe leur degré d’enthousiasme par rapport à l’adoption de nouvelles technologies dans le secteur de la santé, les Canadiens se soucient davantage de la perte potentielle de contact humain (67 %) et de l’exactitude des diagnostics (64 %) que de la protection de leurs renseignements personnels (54 %).
  • Cependant, sept Canadiens sur dix s’inquiètent qu’on n’ait pas pris en considération tous les aspects de la protection de la vie privée et de l’éthique durant le déploiement de l’IA dans les soins de santé.

« Nous devons considérer ces données comme un avertissement, ajoute le Dr Marcoux. Chaque génération présente un nouveau défi pour notre système de santé; la génération Google privilégie la commodité et la rapidité, mais le système actuel ne peut les leur offrir. »


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