Association médicale canadienne

C’est un simple appareil se détaillant à 299 $ aux États-Unis. Mais selon le Dr Mark Dermer, il ouvrira la voie vers un nouveau type de soins virtuels. Il s’agit d’une trousse médicale pour la maison pouvant servir de stéthoscope, de thermomètre, d’otoscope et de caméra. Elle permet aux patients d’envoyer en temps réel les résultats des examens effectués à l’aide de la trousse à leur médecin qui se trouve à distance.

Comme le Dr Dermer l’a expliqué au Groupe de travail, l’avènement de ces nouvelles technologies souligne l’urgence d’agir en matière de soins virtuels au Canada, tant pour les médecins que pour le système de santé en général.

« Jusqu’à l’avènement du virtuel, je n’avais jamais vraiment réfléchi au fait que cela faisait des dizaines, voire des centaines d’années que les examens cliniques n’avaient pas changé. Les médecins n’avaient aucune bonne raison de remettre leurs méthodes en question… jusqu’à présent! »− Dr Mark Dermer, médecin pratiquant les soins virtuels, Dialogue

C’est la présentation du Dr Dermer, déjà versé dans la prestation de soins virtuels, qui a donné le coup d’envoi à la rencontre de juin du Groupe de travail sur les soins virtuels, une initiative concertée de l’Association médicale canadienne (AMC), du Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada et du Collège des médecins de famille du Canada.

Créé en mars 2019, le groupe a pour tâche de déterminer quels sont les changements requis sur le plan de la réglementation et de l’administration pour favoriser l’adoption des soins virtuels au Canada et permettre aux médecins d’en offrir aux patients, dans toutes les provinces et tous les territoires du Canada, sans égard aux frontières qui les délimitent.

« Non seulement les soins virtuels peuvent améliorer les soins et l’accès aux soins, mais ils peuvent aussi améliorer l’efficacité des médecins. Notre but est de proposer une feuille de route pour indiquer aux médecins du Canada comment prodiguer des soins virtuels de grande qualité au sein du système de santé public. »– Dre Gigi Osler, présidente de l’AMC

L’AMC reconnaît l’importance de ces travaux sur les soins virtuels et entend veiller à ce que les médecins, les médecins résidents et les étudiants de tout le pays aient voix au chapitre à cet égard.


COMMENT PARTICIPER À LA DISCUSSION SUR LA MISE EN ŒUVRE DES SOINS VIRTUELS AU CANADA

  • Assistez à la discussion stratégique sur les soins virtuels qui aura lieu au Sommet de l’AMC sur la santé le 13 août, à Toronto. Médecins, patients, décideurs ou autres – quiconque s’intéresse à la question est encouragé à participer. L’AMC a d’ailleurs récemment publié un document de discussion pour préparer le terrain.
  • Joignez-vous à la communauté d’intérêts de l’AMC pour participer aux discussions en ligne sur les soins virtuels. Cette communauté ouverte à tous est une tribune tout indiquée pour raconter vos expériences et donner votre opinion en matière de soins virtuels, de même que pour lancer des pistes d’amélioration du système.

Les échanges au sein de la communauté d'intérêts de l'AMC au sujet des soins virtuels et la discussion sur les politiques relatives aux soins virtuels du Sommet de la santé orienteront les travaux à venir en la matière.

Le Groupe de travail sur les soins virtuels prendra bonne note des commentaires qui seront émis; quatre sous-groupes ont récemment été formés pour travailler sur l’adaptation des modes de rémunération, des normes de qualité et relatives au permis d’exercice, de l’interopérabilité et de la gouvernance, et de l’enseignement de la médecine pour favoriser les soins virtuels au Canada. Le point de vue des patients est également pris en compte : le Groupe de travail compte un représentant des patients, et chaque sous-groupe en compte au moins un.

Comme l’a dit le Dr Dermer au Groupe de travail, il est grand temps d’agir.

« On ne parle pas des mêmes soins virtuels que ceux d’il y a cinq ans. Le domaine est appelé à prendre de l’expansion rapidement, au fil de la recherche et de l’adoption de nouveaux appareils numériques. Nous devons être prêts. »


Vous avez des questions ou des commentaires ?

Envoyez-nous un courriel.
Back to top