S’adressant à un comité fédéral de la santé cette semaine, la Dre Ann Collins, présidente de l’AMC, a prévenu les élus que les systèmes de santé et leurs travailleurs avaient atteint un point de bascule au Canada.
« Après près d’un an de luttes acharnées dans des circonstances intenables, l’épuisement professionnel suscite une grande inquiétude », a signalé la Dre Collins au Comité permanent de la santé de la Chambre des communes.
« Nous sonnons l’alarme. » – Dre Ann Collins, présidente de l’AMC
Son témoignage a été entendu lundi lors d’une réunion sur la deuxième vague de la pandémie de COVID-19. La présidente a pressé le gouvernement et les autorités sanitaires à agir sur plusieurs fronts en prenant les mesures suivantes :
- Souligner et faire valoir le soutien dont ont besoin les fournisseurs de soins de santé dans les messages d’information sur la COVID-19 destinés au grand public.
- Investir dans la création d’un groupe de travail en santé mentale pour rallier les associations nationales du domaine afin qu’elles répondent aux besoins des fournisseurs durant la deuxième vague et par la suite.
- Financer et mettre en place des services et du soutien durables en santé mentale qui sont fondés sur des données probantes pour la population canadienne en vue de répondre à la demande accrue créée par la COVID-19.
- Créer un fonds d’innovation en soins de santé fédéral de 4 G$ pour rattraper le retard dans les services médicaux, agrandir les équipes de soins primaires et augmenter la capacité en santé publique.
« Dans les moments décisifs, nous avons besoin d’un élément stabilisateur, a rappelé la Dre Collins au comité. Le Canada doit trouver le sien. »
La présidente s’est présentée devant le comité le jour même où le gouvernement fédéral déposait son Énoncé économique de l’automne, un document faisant état des répercussions économiques de la pandémie. Dans sa réaction à l’énoncé, la Dre Collins a repris l’essence de son message, soulignant que « sans un système de santé solide qui soutient ses travailleurs, la relance repose sur des fondations bancales. »