Association médicale canadienne

Vos études en médecine sont presque terminées et la résidence est imminente, mais il faut d’abord passer par le jumelage du CaRMS. Êtes-vous prêts?

Le processus de jumelage peut être l’un des moments les plus stressants de votre transition vers la résidence, mais nous sommes là pour vous aider à le traverser.

Le CaRMS et le jumelage R-1

Transcription de la vidéo

Toute personne qui souhaite devenir médecin au Canada devra effectuer la transition de la faculté de médecine à la résidence. 

Le processus d'obtention d'un poste de résidence s'appelle le jumelage principal R1 et il est géré par le Service canadien de jumelage des résidents, mieux connu sous le nom de CaRMS. 

Le CaRMS est une entité régie par un conseil d'administration et est étroitement lié à de nombreuses organisations médicales importantes. 

Son service de jumelage R-1 est un système national qui associe les étudiants et étudiantes en médecine diplômés à des postes de résidences dans toutes les spécialités et en médecine familiale. 

Le CaRMS offre également trois autres programmes de jumelages : le jumelage des spécialités médicales, JSM, le jumelage de médecine familiale, compétences avancées, jumelage MFCA, et le jumelage des spécialités pédiatriques, JSP. 

Le JSM s'adresse aux personnes qui sont actuellement dans un programme de formation de résidence en médecine interne et qui désirent poser leur candidature pour une formation de sous-spécialité. 

Le jumelage MFCA s'adresse aux personnes qui sont actuellement dans un programme de formation de résidence en médecine familiale ou qui ont terminé un tel programme et qui désirent poursuivre une formation en compétence avancée. 

Le JSP s'adresse aux personnes qui sont actuellement dans un programme de formation de résidence en pédiatrie et qui désirent poser leurs candidatures pour une formation de sous-spécialité. 

Le processus annuel du CaRMS comporte plusieurs étapes de l'automne au printemps. 

Les voici. 

Début de la période de candidatures et affichage des descriptions de programmes sur le site Web du CaRMS. 

Soumission des demandes de traduction pour les références par les personnes candidates. 

Début de la période de sélection de programmes. 

Soumission des relevés de notes et des dossiers de rendement de l'étudiant en médecine DREM au CaRMS par les facultés de médecine. 

Soumission des lettres de recommandation par les personnes répondantes. 

Achèvement des dossiers de candidatures. 

Les personnes candidates s'assurent alors que tous les documents requis ont été soumis. 

Période d'examen des dossiers. 

Invitations des personnes candidates aux entrevues par les responsables des programmes. 

Entrevue des personnes candidates par les responsables des programmes. 

Période de classement. 

Les personnes candidates et les responsables des programmes créent leurs listes de classement. 

Préparation au Jour du jumelage. 

Jour du jumelage. 

Deuxième tour et options d'après-jumelage. 

Fin du processus annuel. 

Le calendrier de jumelage R-1 change légèrement d'une année à l'autre. 

Celui de cette année est disponible sur le site Web du CaRMS. 

Le jumelage R-1 s'ouvre à l'automne et les candidatures doivent être envoyées entre la fin de l'automne et le début de l'hiver. 

Les responsables des programmes de résidence disposent alors de quelques semaines pour l'examen des dossiers. 

Si vous souhaitez retirer votre candidature, vous devez le faire avant la fin de la période d'examen. 

Les étudiants et étudiantes en médecine passent ensuite une entrevue avec la faculté de médecine du programme de résidence convoité, généralement vers février ou mars. 

Après les entrevues, les personnes candidates et les responsables des programmes dressent des listes de classement pour indiquer leurs préférences. 

Le CaRMS suit alors les étapes du processus de jumelage. 

Le système algorithmique examine les listes de classement des personnes candidates et des responsables des programmes et le nombre de postes disponibles. 

Le CaRMS donne toujours préséance à la liste des personnes candidates. 

L'algorithme tente de respecter le premier choix de chaque personne et de chaque programme pour chaque poste. 

Il descend ensuite dans les listes de classement pour trouver les meilleures correspondances possibles. 

Vient ensuite le jour du jumelage où les étudiants et étudiantes en médecine sont informés du lieu de résidence qui leur est proposé. 

Certaines personnes ne se verront toutefois pas offrir de jumelage. 

Cette nouvelle peut être difficile à prendre, mais elle dispose de plusieurs autres options. 

Nous y reviendrons. 

La plupart des étudiants et étudiantes en médecine qui participent au jumelage R-1 postulent individuellement, mais il existe une autre option de jumelage qui permet à deux personnes candidates, un couple par exemple, de postuler ensemble et de faire leur résidence dans le même établissement. 

Toutefois, les chances de réussite du jumelage peuvent être ainsi réduites, car il faut que deux postes soient disponibles. 

Si cette option de jumelage de couple n'est pas possible, le CaRMS tentera de trouver des jumelages individuels à moins que les personnes candidates aient indiqué que l'une d'elles se retirerait du jumelage si elle ne peut faire sa résidence avec l'autre personne. 

Ce processus s'applique aux diplômés canadiens en médecine, parfois appelés DCM, qui participent aux jumelages R-1. 

Pour les diplômés américains en médecine, DAM, le processus est légèrement différent comme la transition se fait entre une faculté de médecine américaine et un programme de résidence canadien. 

Les diplômés internationaux en médecines, DIM, suivent un autre processus de demande. 

Cette vidéo porte sur le processus de candidature des diplômés canadiens au programme de résidence canadien, mais des ressources sont disponibles pour toutes les personnes diplômées en médecine. 

Une fois que vous avez terminé vos études de médecine et que vous avez passé vos examens, la première étape en vue du jumelage R-1 est de préparer votre dossier de candidature. 

Il est fortement recommandé de s'y prendre tôt. 

La préparation du dossier peut exiger beaucoup de réflexions et de travail. 

Il est donc essentiel de prévoir suffisamment de temps. 

Vous devez également vous préparer financièrement. 

Pour le jumelage R-1 de 2023, les frais de participation sont d'environ 300 dollars et comprennent des candidatures pour quatre programmes. 

Pour chaque programme supplémentaire, vous devrez débourser 57 dollars de plus. 

Au cours des dernières années, les DCM se sont généralement inscrits à plus de 20 programmes pour un coût supplémentaire moyen d'environ 1 200 dollars, soit environ 1 500 dollars en tout. 

Avant la pandémie de COVID-19, les entrevues pour le jumelage R-1 se déroulaient en personne et de nombreux étudiants et étudiantes devaient engager des dépenses supplémentaires de plusieurs milliers de dollars pour les vols, les hôtels et les autres frais de déplacement. 

Depuis 2021, ces entrevues sont menées virtuellement, ce qui réduit considérablement les coûts et les temps de déplacement, mais si elles recommencent à avoir lieu en personne, vous devrez prévoir ces dépenses. 

Avant de commencer à préparer votre dossier de candidature, vous devez décider d'une ou plusieurs disciplines de prédilections. 

Comme vous le savez, il existe de nombreuses spécialités en médecine. 

Vous pouvez poser votre candidature dans plusieurs disciplines, mais il est logique de sélectionner celle que vous souhaiteriez pratiquer tout au long de votre carrière. 

Votre décision devra être mûrement réfléchie. 

Les discussions avec d'autres étudiants ou étudiantes en médecine, des résidents ou résidentes, des médecins en exercices, des professeurs et des proches peuvent être éclairantes. 

Vous pouvez également suivre un ou une médecin en exercice si votre faculté de médecine est en mesure d'organiser la chose et voir à quoi ressemble une journée dans sa discipline. 

Certes, des médecins changent de discipline au cours de leur résidence ou même après, mais pour mettre toutes les chances de son côté à court et à long terme, mieux vaut être sûr de ses choix au moment de présenter sa candidature. 

[Cette diapositive présente un diagramme illustrant différentes disciplines médicales, regroupées en catégories (« médicale », « chirurgicale », « procédurale », « mixte » et « diagnostique »).]

Vous trouverez des statistiques sur chaque discipline et chaque faculté de médecine dans l'édition courante du Match Book de la Fédération des étudiants et étudiantes en médecine du Canada, FMEC, ainsi que dans le guide des résidences de la fédération médicale étudiante du Québec, FMEQ. 

Ces guides qui vous aideront à comprendre vos options sont des ressources essentielles à utiliser lors de la planification de vos demandes. 

Au moment de sélectionner des programmes de résidence, vous devez tenir compte de plusieurs facteurs en plus de la discipline. 

Assurez-vous de vous poser les questions suivantes : où est la résidence? 

Est-ce que j'ai des amis ou de la famille là-bas? 

Vais-je pouvoir facilement visiter ma famille? 

Vais-je bien m'intégrer dans la culture de cet endroit? 

Vais-je trouver les commodités dont j'ai besoin? 

Est-ce qu'une de mes relations risque d'être affectée par la distance? 

Quelle est la structure de rotation? 

Vais-je devoir travailler dans plusieurs sites? 

Est-ce qu'il y a des possibilités de recherche? 

Quel type de mode de vie et de carrière pourrais-je avoir dans cette discipline? 

Les horaires de travail me conviendraient-ils? 

Le cadre : hôpital, clinique, cabinet privé, et cetera, me conviendrait-il? 

Où aimerais-je exercer ma profession de médecin? 

En ville, en milieu rural? 

Est-ce qu'il y a de la demande pour ma discipline à l'endroit où je veux exercer? 

En réfléchissant au-delà de la candidature et même de la résidence, vous pourrez mieux vous préparer et serez ainsi plus susceptible de réussir votre vie professionnelle. 

C'est une fois que vous aurez envisagé ces aspects que vous pourrez commencer à préparer votre dossier de candidature. 

Demandez-vous si les programmes en anglais ou bilingues et les milieux ruraux ou éloignés peuvent vous convenir. 

Les programmes en anglais ou bilingues exigent une bonne maitrise de l'anglais en vue des entrevues, et de solides aptitudes de lecture et d'écriture en anglais durant le programme. 

Réfléchissez également à l'éventualité de vous installer en région rurale ou éloignée. 

Bien souvent, les personnes candidates peuvent entrer en contact avec la direction et les résidents ou résidentes des programmes. 

Cela peut vous aider à en savoir plus sur les programmes et à évaluer s'ils vous conviennent. 

Vérifiez toujours si cette option est offerte. 

Le cas échéant, saisissez l'occasion. 

Vous serez plus sûr de votre choix de programme et vous pourriez recevoir des conseils précieux pour soumettre une candidature plus convaincante. 

Le site Web du CaRMS contient une liste de description de programme et de renseignement qui peuvent vous aider à adapter votre candidature. 

Assurez-vous de respecter le nombre de mots maximum. 

Si vous ne respectez pas cette exigence ou si vous omettez des informations obligatoires pour le programme, votre candidature pourrait être refusée. 

Votre candidature doit être accompagnée d'un CV général précisant les éléments suivants : compétences linguistiques, titres de LCMC ou autres formations médicales reconnues, réalisations, champs d'intérêt, formation de premier cycle et/ou au Cégep, formation de cycle supérieur, formation médicale, stages cliniques optionnels, formation professionnelle, expérience professionnelle, expérience de bénévolat, activités universitaires, travaux de recherches, et cetera. 

Pour certains programmes, vous pouvez également fournir des CV personnalisés. 

Dans ces cas, c'est une bonne idée de commencer par un CV général solide, puis de l'adapter au programme ou du moins à la discipline. 

En adaptant bien votre CV, vous pouvez mettre en évidence les renseignements les plus pertinents. 

Vous devrez également soumettre une lettre d'accompagnement que vous devrez adapter à chaque programme auquel vous postulez. 

C'est l'occasion de manifester votre intérêt, de faire part de votre motivation et d'expliquer pourquoi votre candidature devrait être retenue. 

C'est aussi le moment de parler de vos objectifs de carrière à long terme et de la façon dont le programme de résidence vous aidera à les atteindre. 

Votre CV se veut une liste de fait que votre lettre d'accompagnement permet de mettre en contexte, en plus d'expliquer pourquoi vous avez un bon dossier pour le programme. 

Dévoilez votre personnalité et montrez votre enthousiasme pour le programme afin de dresser un portrait plus complet de vous. 

Il est primordial que le CV et la lettre d'accompagnement soient sans fautes, bien rédigés et adaptés à chaque programme. 

Même si vous avez passé beaucoup de temps à travailler sur ces documents et que vous pensez qu'ils sont prêts à être envoyés, c'est toujours une bonne idée de demander à au moins une autre personne de les relire. 

Idéalement, quelqu'un qui possède de bonnes compétences de rédaction ou qui connaît bien le processus du CaRMS. 

Faites preuve d'ouverture d'esprit et de reconnaissance vis-à-vis des commentaires, et réfléchissez bien aux modifications suggérées. 

En fin de compte, c'est vous qui décidez du contenu final, mais une bonne révision peut vous aider à vous mettre en valeur. 

Vous devrez, en outre, soumettre des lettres de recommandation. 

Il s'agit là d'un autre élément clé de votre dossier de candidature. 

Ces lettres attestent de vos compétences, de votre dynamisme et de votre expérience et elles illustrent votre aptitude pour la résidence. 

Adressez-vous à des personnes qui ont suffisamment d'expérience de travail positive avec vous pour témoigner de vos capacités et votre rigoureuse éthique de travail. 

Comme la rédaction de lettre de recommandation prend du temps, faites vos demandes de 4 à 6 semaines avant la date limite. 

Vous pouvez vous tourner vers des médecins avec lesquels vous avez travaillé dans le cadre de vos stages cliniques optionnels ou d'observation, des chercheurs ou chercheuses pour qui vous avez travaillé, des professeurs de la faculté de médecine ou des cycles supérieurs, que vous avez su impressionner, des figures d'autorité de confiance avec qui vous avez travaillé dans le cadre d'activités parascolaires, des employeurs ou employeuses pour qui vous avez travaillé récemment. 

Les lettres de recommandation des superviseurs cliniques sont à privilégier, car elles peuvent témoigner de vos compétences en tant que médecin. 

Évitez de demander des lettres de recommandation à des personnes qui pourraient avoir des préjugés favorables réels ou perçus, comme des membres de votre famille, des collègues de classe, ou d'autres personnes dont le point de vue n'est pas objectif et ne fait pas autorité. 

Il est important de commencer le processus de candidature tôt pour avoir le temps de bien réfléchir à tous ces éléments. 

Vous apprendrez beaucoup de choses en préparant votre dossier et vous aurez l'occasion de réévaluer vos perceptions, vos intentions et vos objectifs. 

Il n'y a pas de mal à explorer différentes voies et différents programmes. 

Au bout du compte, l'important, c'est que vous soyez pleinement à l'aise avec la candidature que vous présentez. 

Discutez avec d'autres diplômés en médecine et d'autres médecins résidents ou résidentes. 

Demandez des commentaires et faites preuve d'ouverture d'esprit. 

Réfléchissez bien à ce que vous soumettez. 

La candidature parfaite n'existe pas et vous aurez souvent l'impression d'avoir besoin de plus d'informations, mais en vous y prenant assez longtemps d'avance pour effectuer les étapes recommandées, vous pourrez soumettre votre dossier de candidature en toute confiance. 

La période d'examen des dossiers commence après la date limite de soumission des candidatures. 

Les directeurs ou directrices des programmes établissent alors une liste de candidature intéressante. 

Vient ensuite l'étape des entrevues. 

Le format de l'entrevue varie selon le programme et la faculté de médecine. 

Voici des exemples de format courant. 

Entrevue individuelle : l'entrevue est menée par une seule personne. 

Comité de sélection : l'entrevue est menée par un groupe de personnes, généralement de deux ou trois. 

Mini-entrevues multiples (MMI) : des entrevues axées sur différents thèmes ou scénario sont menées le long d'un circuit de station, généralement entre cinq et huit. 

Elles se déroulent la plupart du temps suivant le même modèle que les entrevues individuelles. 

Il peut arriver que vous deviez interagir avec des patients ou des patientes types, des comédiens ou comédiennes, répondre à des questions par écrit ou discuter de cas d'éthique. 

Les personnes qui mènent l'entrevue ont accès ou non à divers renseignements de votre dossier de candidature. 

Les personnes qui mènent une entrevue à dossier fermé n'ont pas accès à votre dossier CaRMS. 

Elles n'auront pour informations que celles que vous voudrez bien leur communiquer. 

Par conséquent, si vous souhaitez faire ressortir certains aspects de votre demande, vous devez les aborder dans vos réponses. 

Les personnes qui mènent une entrevue à dossier semi-ouvert n'ont accès qu'à certains éléments de votre dossier CaRMS, par exemple, votre CV ou votre lettre d'accompagnement. 

Vous devrez vous préparer à souligner les aspects les plus importants de votre candidature. 

Les personnes qui mènent une entrevue à dossier ouvert ont accès à votre dossier CaRMS complet. 

Vous devez donc vous rappeler tous les aspects de votre demande. 

On vous posera probablement des questions sur certaines expériences de travail mentionnées dans votre CV ou d'autres aspects soulevés dans votre lettre d'accompagnement. 

Avant l'entrevue, on vous informera du format de l'entretien et des informations accessibles aux personnes qui mèneront l'entrevue. 

Préparez-vous en conséquence. 

En plus des entrevues formelles, vous pourrez peut-être participer à des événements qui vous aideront à mieux comprendre les programmes et le déroulement des entrevues, et qui vous permettront de rencontrer des personnes qui s'occupent des programmes ou y participent. 

Voici des exemples d'événements. 

Rencontre avec le directeur ou la directrice du programme, DP. 

La tenue de cette rencontre dépend de l'envergure du programme et du nombre de candidatures. 

Tâchez de montrer votre intérêt sans vous emballer. 

Certains programmes prévoient une rencontre avec les DP, la journée même de l'entrevue. 

Séance d'information. 

Ces séances visent à faire connaître certains aspects des programmes et des établissements. 

Par exemple, un milieu urbain ou rural. 

La plupart des personnes candidates présentent des demandes dans la même spécialité auprès de plus d'un établissement. 

Les responsables des programmes le savent pertinemment et veulent donc leur dresser un portrait de l'expérience de résidence proposée. 

Rencontre sociale. 

Diverses rencontres sociales peuvent être organisées pour vous permettre d'interagir avec les médecins membres du personnel, l'administration, les résidents et résidentes et les autres personnes candidates. 

Il est crucial d'adopter une attitude professionnelle dans toutes vos interactions, car n'importe laquelle des personnes présentes pourrait faire partie du comité de sélection ou le conseiller. 

De plus, l'Association des facultés de médecine du Canada offre le portail promotionnel des programmes de résidence canadiens, mieux connus sous le nom de CANPREPP, qui se veut un calendrier public des nombreux événements préparatoires aux programmes de résidences. 

Ce portail est accessible au canprepp.ca/fr. 

Si vous recevez une invitation à un événement autre que les entrevues, ou si vous avez l'occasion de participer à l'un de ses événements, il est fortement recommandé de le faire sinon vous risquez de ne pas obtenir des informations qui pourraient vous être utiles lors de votre entrevue, sans compter que votre absence pourrait être interprétée comme un manque d'intérêt pour le programme. 

Si vous ne pouvez pas participer à un tel événement parce que votre horaire ne vous le permet tout simplement pas, vous devriez tout de même répondre en disant que vous aimeriez y assister, mais que c'est malheureusement impossible. 

Cette façon de faire est respectueuse et signale au responsable votre intérêt pour le programme. 

Les personnes candidates doivent être organisées et tenir un calendrier à jour pendant la période d'entrevue. 

Il est très important qu'elles assurent un suivi de toutes les entrevues et des autres événements. 

En effet, ne pas vous présenter à un entretien pourrait donner une image très négative de vous. 

Si vos entrevues ont lieu dans plusieurs fuseaux horaires, notez bien les heures et synchronisez votre calendrier selon le fuseau horaire. 

Pendant l'entrevue, on vous posera diverses questions pour évaluer votre compatibilité avec le programme. 

Si vous avez beaucoup de choses à dire, gardez en tête les contraintes de temps et le format des questions qui ne permettent pas nécessairement de dire tout ce que l'on voudrait. 

Répondez aux questions dans le temps imparti en mettant de l'avant vos principales forces et compétences. 

Voici des exemples de format de questions. 

Questions comportementales. 

En réponse à ces questions, vous devez décrire des comportements, des connaissances, des compétences et des capacités. 

On pourra, par exemple, vous demander de raconter une expérience particulière, de décrire les mesures prises dans une situation donnée ou de fournir des exemples précis de cas. 

Mises en situation. 

Les mises en situation portent sur des situations hypothétiques futures. 

On pourra, par exemple, vous demandez de décrire les mesures que vous prendriez dans une telle situation ou la solution que vous adopteriez pour gérer un problème donné. 

Questions sur les connaissances. 

Les questions portent sur des connaissances de base. 

Par exemple, un protocole à suivre pour un problème courant dans une spécialité ou l'interprétation d'un test commun comme l'électrocardiogramme ou la radiographie, ou sur un problème d'éthique médical ou personnel. 

Elles peuvent aussi nécessiter que vous analysiez des scénarios cliniques. 

Questions personnelles. 

Les questions n'ont pas nécessairement un lien avec la médecine ou la formation médicale. 

On pourrait, par exemple, vous demander de parler de votre film ou de votre émission de télé préférée, de la personne que vous aimeriez inviter au restaurant ou de ce que vous faites dans vos temps libres. 

Vous devrez répondre à ces types de questions et à d'autres sans perdre de vue votre candidature et ce que vous savez sur le programme. 

Les personnes qui mènent l'entrevue posent parfois des questions qui peuvent sembler complexes ou non pertinentes. 

Elles peuvent chercher à évaluer à la fois votre réponse et la façon dont vous la donnez. 

On vous posera des questions auxquelles vous n'avez pas pensées et différentes personnes peuvent interpréter vos réponses différemment. 

Il est donc plus utile d'adopter une approche globale que de tenter de préparer des réponses exactes. 

Restez calme et affichez une grande confiance tout au long de l'entrevue afin de montrer que vous avez la bonne attitude pour le programme et pour devenir médecin. 

Voici des lignes directrices que vous pouvez suivre pour bien répondre aux questions. 

Prenez un moment pour rassembler vos idées. 

Il est tout à fait normal et admis de prendre quelques secondes avant de répondre à une question. 

Vous pouvez prendre une gorgée d'eau, demander simplement qu'on vous laisse quelques instants pour réfléchir à la question ou marquer une pause. 

Peu importe la stratégie, elle ne vous nuira pas. 

Au contraire, il est plus judicieux et professionnel de faire une courte pause pour se faire une tête que de se lancer sans réfléchir pour ensuite se perdre dans son raisonnement. 

Demandez des précisions au besoin. 

Les questions sont parfois longues, divisées en plusieurs volets ou formulées de façon inhabituelle. 

Vous avez le droit de demander à l'interviewer de répéter la question ou de la reformuler pour vous assurer d'avoir bien compris. 

Misez sur la simplicité. 

Limitez-vous à une expérience ou à un rôle par réponse sauf si la question en demande explicitement plusieurs. 

Ainsi, vous pourrez entrer davantage dans les détails et par conséquent, mieux démontrer les compétences acquises ou la pertinence de cette expérience. 

Faites des liens. 

La personne devant vous ne pose pas ces questions de façon arbitraire. 

Tenez pour acquis qu'il existe un lien entre la question et une compétence ou expérience ciblée par le programme. 

Si vous en tenez compte dans votre réponse, la personne aura plus tendance à se faire une opinion favorable à votre égard. 

Montrez que vous avez appris de vos erreurs. 

On vous demandera probablement de parler d'erreurs commises ou de difficultés éprouvées par le passé. 

Vous devez réfléchir aux leçons que vous en avez tirées et décrire les changements que vous avez apportés par la suite. 

Misez sur la diversité de vos expériences. 

Les personnes candidates ont généralement vécu des situations extraordinaires dont elles aiment parler en entrevue. 

Pour illustrer toute l'étendue de votre expérience, exercez-vous à relater différentes situations que vous avez vécues en réponse à des questions de cette nature. 

Ainsi, pendant l'entrevue même, vous pourrez citer en exemple différents rôles pour diversifier et éviter les redondances. 

Optez pour une stratégie qui fonctionne pour vous. 

Internet regorge de stratégies sur la façon de répondre aux questions d'entrevues, comme le modèle STAR visant à décrire la situation, S, la tâche, T, l'action, A, et le résultat, R. 

En gros, ces stratégies consistent à se répéter la question, à expliquer la logique ou le contexte entourant le problème ou la situation. 

Puis, à répondre à la question en terminant par sa conclusion et ses observations. 

Il n'existe pas de méthode parfaite. 

L'essentiel, c'est de se sentir en confiance dans l'approche choisie. 

Concluez en force. 

Votre conclusion est généralement la partie la plus importante et marquante de votre réponse. 

Résumez les points soulevés pour vous assurer d'avoir abordé tous les aspects voulus. 

Les entrevues sont souvent le moment le plus stressant du processus de jumelage R-1. 

Certes, les dossiers de candidature exigent un travail important, mais ils sont préparés à l'avance et, au besoin, avec de l'aide. 

Les entrevues, elles, sont en direct et vous ne bénéficierez d'aucun soutien externe pendant leur déroulement. 

C'est pourquoi la meilleure chose à faire pour réussir, c'est de bien se préparer. 

Les simulations d'entrevues avec des pairs, des membres de la famille ou des amis sont un excellent moyen de se préparer. 

Voici quelques conseils. 

Reproduisez le cadre réel d'entrevue. 

Dans la mesure du possible, essayer de recréer les conditions de l'entrevue, y compris l'installation virtuelle, le décor, votre tenue et la durée. 

Vous pourrez ainsi vous habituer et vous mettre dans le bon état d'esprit pour les entrevues mêmes. 

Demandez à la personne qui vous interroge de prendre des notes. 

Pour vous aider, demandez-lui de prendre des notes pendant que vous parlez comme le fera l'interviewer en situation réelle. 

Vous pourrez ainsi cerner l'information que la personne pourrait juger la plus pertinente et par le fait même, profiter d'une rétroaction constructive. 

Exercez-vous à répondre à des questions à brûle-pourpoint. 

Demandez à votre interviewer de vous poser des questions pour lesquelles vous n'avez pas préparé de réponse. 

Répondez de façon réfléchie comme s'il s'agissait d'une vraie entrevue. 

Ainsi, vous pourrez mettre en application votre stratégie pour les questions imprévues et vous exercer à répondre à brûle-pourpoint. 

Simulez des entrevues complètes. 

On peut procéder une question à la fois en faisant un retour après chacune. 

Cependant, il est aussi utile de mener une entrevue d'un seul tenant. 

En effet, en passant les questions une à la suite de l'autre, vous vous habituerez à relater une expérience différente à chaque question, tout en assurant la cohérence de votre récit d'ensemble. 

Faites appel à plusieurs interviewers pour la simulation. 

Différentes personnes soulèveront différentes forces et différentes faiblesses. 

En vous exerçant avec vos camarades de médecine ou d'ailleurs, et des membres de votre famille ou encore dans le cadre d'initiative de mentorat ou universitaire, vous pourrez récolter toutes sortes de rétroactions. 

Enregistrez-vous pour voir comment l'interviewer vous percevra. 

Examinez-vous et évaluez la structure et la logique de vos réponses, de même que votre langage non verbal. 

Voyez également si vos réponses semblent se tenir et bien exprimer vos pensées. 

Simulez une entrevue de vos collègues. 

En vous asseyant de l'autre côté de la table, vous pourrez mieux comprendre la perspective de la personne qui mène l'entrevue. 

Vous verrez quels sont les aspects des réponses et les éléments de langage non verbal susceptibles d'attirer son attention. 

Enfin, l'angle sous lequel vos collègues aborderont les questions pourrait également vous inspirer dans votre approche. 

Chaque année, l'Association médicale canadienne, AMC, offre gratuitement un programme de préparation aux entrevues du CaRMS pour aider les étudiants et étudiantes en médecine du Canada. 

Ce programme vous met en contact avec des médecins résidents ou résidentes qui ont trouvé leur programme de résidence grâce au jumelage du CaRMS, et qui connaissent très bien le processus d'entrevue. 

Il comprend des simulations, des séances de questions et des commentaires constructifs. 

Participer au programme de préparation aux entrevues du CaRMS n'a aucune incidence sur votre candidature ou vos entrevues. 

Il s'agit d'un espace sûr pour apprendre, poser de questions et renforcer votre confiance. 

Le programme s'échelonne de novembre à mars et nous vous invitons fortement à vous inscrire sur AMC.ca. 

Si vous êtes membre, vous recevrez une invitation lorsque l'inscription sera ouverte. 

L'adhésion à l'AMC, gratuite pour toutes les personnes qui étudient ou font leurs résidences en médecine, offre de nombreux avantages pratiques. 

Vous trouverez de plus amples renseignements sur l'adhésion et le programme sur le site AMC.ca. 

Rappelons que les entrevues du CaRMS étaient auparavant menées en personnes, sur place, dans les Facultés de médecine ou dans leurs établissements affiliés. 

Depuis le début de la pandémie de COVID-19, les entrevues se déroulent virtuellement. 

Si vous n'avez jamais fait d'entrevue virtuelle auparavant, voici quelques conseils. 

Utilisez un appareil fiable, ordinateur ou téléphone, doté de fonctions audio et vidéo de bonne qualité. 

Il pourrait être approprié d'utiliser des écouteurs ou une caméra Web. 

Désactivez les notifications sur votre appareil afin d'éviter les distractions durant vos entrevues. 

Choisissez une pièce en retrait, tranquille et exempte de distraction. 

Si vous vivez avec d'autres personnes, informez-les de la date et de l'heure prévue de vos entrevues pour qu'on ne vous dérange pas. 

Assurez-vous que votre arrière-plan est approprié et professionnel. 

Évitez si possible les arrière-plans virtuels, en raison de leur aspect informel. 

Testez l'éclairage et ajustez-le au besoin. 

Assurez-vous que votre connexion internet est stable et suffisamment rapide pour la vidéo. 

Au début de l'entrevue, vous pouvez demander aux personnes qui mènent l'entrevue si elles vous voient et vous entendent bien. 

Fournissez votre numéro de téléphone et prenez en note les coordonnées des interviewers ou intervieweuses au cas où il y aurait des problèmes techniques. 

Adoptez une tenue professionnelle de la tête au pied, comme s'il s'agissait d'une entrevue en personne, car vous pourriez avoir à vous lever ou à vous déplacer. 

Veillez à ce que votre tenue soit professionnelle, mais confortable, de manière à favoriser la confiance en soi et le naturel. 

Assurez-vous d'avoir mangé et d'être bien hydraté et bien reposé. 

Pour vous calmer, vous pouvez faire un peu d'exercice, puis faire un brin de toilette avant d'enfiler votre tenue professionnelle. 

Préparez-vous de manière à être au mieux de votre forme pour l'entrevue. 

Quel que soit le format de l'entrevue, les conseils sont en grande partie les mêmes. 

Habillez-vous de manière appropriée. 

Préparez-vous bien et tâchez de vous sentir à l'aise au moment de commencer. 

Pendant l'entrevue, vous pourriez avoir l'impression que c'est vous seulement qui passez une évaluation, mais n'oubliez pas que le programme aussi a besoin de vous. 

C'est le moment pour vous également d'évaluer la situation. 

Posez donc des questions réfléchies pour vous faire une idée claire de ce que cela impliquerait de participer au programme. 

Vous obtiendrez ainsi des réponses à vos préoccupations et votre sens de l'initiative et votre capacité de réflexion feront bonne impression. 

L'entrevue peut être stressante. 

Le meilleur moyen de réduire son stress et d'augmenter ses chances de succès est de bien se préparer. 

Prenez tout le temps nécessaire pour vous préparer et n'ayez pas peur de demander de l'aide. 

Il existe de nombreuses ressources pour vous aider. 

Une fois que vous avez terminé vos entrevues, vous devez soumettre votre liste de classement. 

Il s'agit de votre sélection de programmes classée selon votre ordre de préférence. 

Cette liste peut inclure plusieurs programmes et facultés de médecine, ainsi que des volets de programmes. 

Gardez à l'esprit que vous ne devez sélectionner que des programmes dans lesquels vous vous voyez poursuivre votre formation. 

Renoncer à un jumelage proposé pourrait entraîner des pénalités allant jusqu'à l'interdiction de participer au CaRMS pendant trois ans. 

Votre candidature comprend un contrat qui doit être respecté. 

Lorsque vous préparez votre liste de classement, vous devez vous poser les mêmes questions que lorsque vous avez effectué votre choix de programme. 

Pas besoin d'être ORL pour se fier à son pif! 

Si vous avez un bon ou un mauvais pressentiment à propos de certains programmes, ce n'est peut-être pas pour rien. 

Vous devez absolument être satisfait ou satisfaite de la liste de classement que vous soumettez. 

Si deux personnes candidates qui sont en couple veulent faire leur résidence ensemble, elles peuvent demander un jumelage de couples. 

Faire votre résidence avec votre partenaire peut vous permettre de passer plus de temps ensemble et de réduire vos coûts, mais cela peut aussi diminuer légèrement vos chances d'obtenir un jumelage, car vous soumettez deux demandes de résidences au même endroit. 

Une personne candidate ou l'autre ou les deux court donc le risque de ne pas être jumelé. 

Assurez-vous d'avoir un plan B et envisagez la possibilité de faire votre résidence dans des programmes et des coins de pays différents. 

Aussi décevant que cela puisse être, le fonctionnement des programmes de résidence pourrait vous empêcher d'être placés ensemble. 

L'algorithme de jumelage du CaRMS tente de vous jumeler au programme de votre choix. 

Il compare votre liste de classement à celle des programmes en tenant compte du nombre de postes disponibles. 

L'algorithme donne toujours préséance à la liste des personnes candidates et elle réussit généralement à leur offrir un de leurs trois premiers choix. 

[Cette diapositive présente un diagramme illustrant le déroulement du processus de jumelage du CaRMS, qui comprend les étapes suivantes : confirmation des données définitives, exécution et confirmation du jumelage, vérification du système, préparation pour le Jour du jumelage et Jour du jumelage.]

Une fois que le système du CaRMS a analysé et attribué les rôles et les postes disponibles, l'étape suivante consiste à informer les responsables des programmes et les personnes candidates. 

Ces dernières sont informées le jour du jumelage qui a généralement lieu en mars. 

La préparation en vue du jour du jumelage peut être forte en émotion : de la joie à la peur, en passant par l'enthousiasme et la déception. 

Peu importe le sentiment, faites preuve de bienveillance envers vous-mêmes, c'est important. 

Que vous soyez en confiance ou non vis-à-vis de votre candidature et de vos entretiens, l'attente peut être très stressante. 

Il est tout à fait normal de se sentir dépassé. 

Ce pourrait être une bonne idée de prendre congé le Jour J ou les jours précédents. 

Tentez de réduire votre degré de stress ou de préoccupations. 

Le jour du jumelage, vous recevrez tous les résultats du premier tour. 

Vous pourriez ne pas obtenir de jumelage au premier tour. 

Nous y reviendrons sous peu. 

Si vous êtes admis ou admise à un programme, il se peut que celui-ci ne corresponde pas à votre premier choix, ce qui risque aussi d'être décevant. 

Le taux de réussite de l'algorithme est élevé, mais les besoins des programmes et la disponibilité des postes, ainsi que la qualité de votre candidature et votre performance en entrevue influent également sur les résultats. 

Préparez-vous à toute éventualité pour éviter les déceptions et les réactions très négatives. 

L'anticipation de la journée du jumelage pourrait laisser place à d'intenses émotions. 

Certaines pouvant même sembler contradictoires. 

Tout ce que vous ressentez est valable et vous devez prendre le temps nécessaire pour bien comprendre vos sentiments. 

Lorsque vous parlez avec votre collègue de classe, tenez compte de leurs émotions également : enthousiasme, déception, soulagement, regrets, et cetera. 

Ne tirez pas de conclusion sur leurs sentiments et respectez leur souhait de ne pas parler tout de suite de leur résultat. 

Choisissez bien vos mots. 

Même si une personne a obtenu le résultat qu'elle souhaitait, les émotions liées au jumelage sont fortes et peuvent être à fleur de peau. 

Si vous recevez un avis indiquant que vous n'avez pas obtenu de jumelage au premier tour, rappelez-vous que ce n'est pas la fin de votre carrière médicale. 

Ce n'est pas parce que vos connaissances, aptitudes ou compétences médicales sont insuffisantes. 

De nombreux facteurs déterminent les résultats de jumelage dont certains sont hors de votre contrôle. 

Des programmes peuvent être extrêmement compétitifs ou très prisés et offrir peu de postes. 

Chaque année, beaucoup de personnes candidates ne sont pas jumelées au premier tour, mais presque toutes persévèrent et deviennent médecins. 

Respirez profondément, accueillez l'émotion et rappelez-vous que vous avez d'autres options. 

Il est possible de participer à un deuxième tour de jumelage. 

Sachez cependant qu'il y a considérablement moins de programmes offerts, que le groupe de personnes candidates est très différent et que les délais sont plus courts. 

Avant de vous lancer, réfléchissez aux éléments suivants. 

Reste-t-il un poste dans un programme qui vous intéresse? 

En quoi votre dossier de candidature pourrait-il être plus concurrentiel qu'au premier tour? 

La triste réalité, c'est que statistiquement, les personnes candidates ont moins de chances d'être jumelées passé leur premier tour. 

Préparez-vous donc en conséquence. 

Si votre faculté de médecine vous permet de reporter l'obtention de votre diplôme et d'entreprendre une cinquième année d'étude ou une quatrième dans le cas des programmes sur trois ans, elle exigera peut-être d'abord que vous tentiez votre chance au deuxième tour. 

Renseignez-vous et faites les vérifications d'usage avant de prendre votre décision. 

Rappelons que, comme au premier tour, les résultats du jumelage ont force exécutoire. 

Soumettez uniquement des choix qui vous intéressent. 

Si après le deuxième tour, vous n'avez toujours pas obtenu de jumelage, d'autres options s'offrent à vous. 

Le CaRMS propose un processus d'après-jumelage qui permet aux personnes non jumelées de soumettre des candidatures pour des programmes qui en acceptent encore. 

Vous devez contacter votre bureau des études postdoctorales pour y participer. 

Les postes disponibles sont indiqués dans les descriptions de programme de la section du processus d'après-jumelage sur le site Web du CaRMS. 

Des postes peuvent être rajoutés ou supprimés en tout temps. 

Ce processus a également un échéancier défini et court. 

Les deux tours de jumelage et le processus d'après-jumelage ne sont pas les seules options offertes. 

Les Forces armées canadiennes offrent le programme d'instruction à l'intention des médecins militaires aux personnes diplômées ou résidentes en médecine, inscrites à un programme de médecine familiale. 

Dans le cadre de ce programme, vous effectuez en fait une résidence en médecine familiale tout en suivant l'instruction militaire des Forces armées canadiennes. 

Vous obtenez un salaire, des avantages sociaux et des vacances pendant cette période. 

Vous devez ensuite servir dans les Forces armées canadiennes pendant un certain temps. 

Puis, trois choix s'offrent à vous : continuer à pratiquer dans les Forces, exercer en tant que médecin de famille ou généraliste ou effectuer d'autres résidences ou formations. 

Si vous n'obtenez aucun jumelage et que les autres options ne vous conviennent pas, vous pouvez présenter une nouvelle demande au CaRMS l'année suivante. 

Dans l'intervalle, vous pouvez notamment poursuivre vos études, mener des projets de recherche ou travailler dans un domaine lié à la santé. 

Le fait de ne pas obtenir de jumelage ne signifie pas la fin de votre carrière de médecin, sauf si c'est ce que vous souhaitez. 

Il existe des options et du soutien pour vous aider à réussir et à réaliser vos aspirations professionnelles. 

Avant, pendant ou après le jour du jumelage, vous pourriez éprouver une angoisse insupportable. 

Il n'y a pas de honte à cela. 

Vous avez effectué énormément de travail et le processus du jumelage vous a soumis à une grande pression. 

Il existe de nombreuses options de soutien gratuites auxquelles vous pouvez faire appel pour obtenir de l'aide et des conseils ou simplement pour trouver une oreille attentive. 

L'AMC propose d'ailleurs une ligne de soutien gratuite, confidentielle, bilingue, disponible en tout temps et adaptée à chaque province et territoire. 

La FMEQ offre quant à elle un répertoire de ressources sur le bien-être, propres à chaque faculté de médecine. 

La FMEQ suggère également des liens vers des ressources sur le bien-être dont des liens propres à chaque faculté et des options de soutiens spécialement prévues pour les Québécois et Québécoises qui étudient ou exercent en médecine. 

Les liens seront fournis dans la description. 

Le taux de réussite de l'algorithme du jumelage du CaRMS est élevé et nous espérons que vous recevrez les meilleures nouvelles possibles le jour du jumelage. 

Votre résidence constitue une étape importante dans votre carrière de médecin, mais n'oubliez pas que vous aurez la possibilité de changer de résidence ou de spécialité, et d'emprunter de nombreuses autres avenues professionnelles au cours de votre carrière. 

Assurez-vous de faire des choix judicieux dans le cadre du processus de candidatures du CaRMS, car des pénalités pourraient être imposées si vous refusez le programme auquel vous êtes jumelé. 

Cela dit, après avoir commencé votre résidence, vous pouvez changer de domaine et devenir médecin de famille, spécialiste ou chercheur ou chercheuse ou travailler dans le domaine de l'administration de la santé ou explorer un autre secteur ou rôle pour lequel la faculté de médecine vous a préparé. 

Tout est possible! 

L'important, c'est de se sentir en confiance pendant le processus de jumelage R-1, et de ne pas oublier qu'il reste encore beaucoup de temps pour tracer sa voie. 

En conclusion, voici des conseils avisés relatifs à diverses étapes et activités importantes à l'intention de toutes les personnes diplômées en médecine. 

Prenez en note le calendrier de jumelage R-1 du CaRMS pour l'année où vous poserez vote candidature et donnez-vous le plus de temps possible pour faire les démarches requises. 

Inscrivez-vous au programme de préparation aux entrevues du CaRMS de l'AMC pour parler avec des médecins résidents et résidentes, vous exercer à passer des entrevues et obtenir directement des réponses à toutes vos questions. 

Consultez le Match Book de la FEMC et/ou le guide des résidences de la FMEQ. 

Votre faculté de médecine pourrait aussi proposer d'autres ressources utiles. 

Passez en revue le manuel des entrevues virtuelles à l'intention des candidats de l'AFMC, une excellente ressource pour préparer vos entrevues. 

Explorez le site Web du CaRMS qui contient des renseignements complets et à jour sur chaque partie du processus de jumelage. 

N'oubliez pas qu'à chaque étape de votre parcours de médecin, étude, résidence, exercice, l'Association médicale canadienne est là pour vous soutenir et défendre vos intérêts dans l'optique de bâtir une communauté bienveillante de médecins et de parties prenantes du domaine des soins de santé. 

Pour toutes questions à n'importe quelle étape de votre carrière, n'hésitez pas à nous contacter. 

Vous trouverez nos coordonnées, nos programmes et nos ressources sur notre site Web : AMC.ca. 

[MUSIQUE] 

Pour le jumelage principal R-1 de 2022, le CaRMS a créé une nouvelle structure tarifaire qui permettra à la plupart des participants de réduire considérablement leurs frais de candidature. Les candidats paient des frais de candidature aux programmes pour chaque programme au-delà des quatre inclus dans les frais de participation au jumelage. Pour les programmes avec plusieurs sites de formation à une université, les frais de candidature aux programmes sont perçus pour le premier site auquel un candidat postule. Tous les autres sites auxquels le candidat postule dans la même discipline à cette université ne sont pas soumis à des frais de candidature aux programmes supplémentaires. Il n’y a pas de nombre minimum ou maximum de programmes auxquels les candidats peuvent postuler. Pour obtenir de plus amples renseignements, consultez le document suivant : https://www.carms.ca/pdfs/2022-R-1-changements-des-frais.pdf

L’AMC souhaite remercier la Fédération médicale étudiante du Québec (FMEQ), la Fédération des étudiants et des étudiantes en médecine du Canada (FEMC) et le Service canadien de jumelage des résidents (CaRMS) pour leur soutien, leurs conseils et leurs recommandations dans la création de cette vidéo.

Ressources : 

Guide : Se préparer au jumelage R-1 du CaRMS

Les membres du Programme d’ambassadeurs de l’AMC ont créé un guide pour vous aider tout au long du processus de jumelage du CaRMS. Sans être exhaustif, le guide se concentre sur l’aspect humain du jumelage et couvre de nombreux facteurs clés nécessaires à la réussite du processus de candidature, d’entrevue et de jumelage.

Partie 1 : Demande et documentation

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Envoyer sa demande au CaRMS
Curriculum vitæ et déclarations personnelles
Lettres de recommandation


Envoyer sa demande au CaRMS

Allyson Dill
Auteure : Dre Allyson Dill
Médecine familiale, Université d’Ottawa

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Commencez tôt!

Les échéances peuvent vous surprendre rapidement et il y a énormément de documents à organiser et à rédiger.

  • Les frais de participation au jumelage du CaRMS comprennent neuf demandes de participation au programme. Assurez-vous de toutes les utiliser! Cela étant dit…
    • Ne présentez une demande à un programme que si vous pensez qu’il y a une chance raisonnable que vous vouliez réellement rejoindre le programme et la spécialité. Votre temps est précieux, alors ne présentez pas une demande inutilement.

Soyez fidèlè à vos valeurs.

Posez-vous les questions suivantes :

  • Qu’est-ce que je recherche dans un programme?

La cohorte est-elle de la bonne taille pour moi? L’équilibre entre la pratique et l’apprentissage structuré me convient-il? Aurai-je la possibilité d’apprendre dans différents contextes (p. ex. en milieu rural ou urbain, dans un cadre universitaire ou communautaire) qui correspondent à mes intérêts personnels et qui cadrent avec mes objectifs de carrière?

  • Qu’est-ce que je ne pourrais en aucun cas accepter?

Suis-je prêt à déménager? Si oui, jusqu’où suis-je prêt à aller? Tenez compte, entre autres, de la proximité de vos amis et de votre famille ainsi que des services offerts par le ou les campus universitaires, par le ou les hôpitaux et par la ou les communautés dans lesquels vous allez apprendre et vivre.


Adaptez chaque demande.

Pour chaque programme que vous envisagez, consultez attentivement la page de description du CaRMS, ainsi que les sites Web de la faculté et du programme, afin de personnaliser votre candidature.

  • Les exigences varient d’un programme à l’autre. Le non-respect de différences subtiles pourrait entraîner l’élimination de votre candidature.
    Faites attention au nombre maximum de mots pour les demandes, assurez-vous de répondre à toutes les questions et n’oubliez pas de relire chaque demande avec l’aide d’une personne de confiance, surtout si vous réutilisez des parties de votre texte.

Si vous avez des questions, contactez une personne-ressource de chaque programme dès que possible.

  • De nombreux programmes offrent aux candidats la possibilité d’entrer en contact avec les médecins résidents actuels. Profitez de ces occasions pour en savoir plus sur les expériences réelles des résidents.
  • Certains directeurs de programmes sont également disposés à rencontrer les candidats individuellement. Demandez aux personnes-ressources des programmes si cela est possible.

Déposer une demande pour un programme anglais ou bilingue

  • Une véritable aisance à l’oral, à la lecture et à l’écrit est indispensable pour ces programmes et vous devez être en mesure de démontrer votre aisance linguistique lors des entrevues.

    • Ces programmes sont basés dans des communautés où une excellente maîtrise de l’anglais est nécessaire non seulement pour interagir avec les patients, mais aussi pour consulter les dossiers médicaux électroniques, travailler au quotidien dans les environnements cliniques et s’intégrer dans la communauté locale.

Déposer une demande pour un programme dans une région rurale ou éloignée

  • Assurez-vous de vous familiariser avec le processus de candidature de chaque programme. Certains exigent des documents supplémentaires ou, dans certains cas, une demande distincte pour chaque communauté dans laquelle vous souhaitez postuler.

Déposer une demande en tant que diplômé international en médecine (DIM)

  • Il existe un nombre limité de postes de résidence pour les DIM dans chaque université et dans chaque spécialité et programme. Chaque année, il y a beaucoup plus de candidatures de DIM que de postes de résidence pour DIM; par conséquent, les DIM ont beaucoup moins de chances d’être jumelés que les diplômés canadiens en médecine (DCM). Dans cette optique, déposez des demandes aussi diversifiées que possible et postulez pour des programmes dans plusieurs spécialités.
  • Postulez pour des programmes anglais ou bilingues (si vous avez les compétences linguistiques nécessaires) ou pour des programmes dans des zones rurales ou éloignées si vous pensez que vous pouvez être un bon candidat et que vous pouvez y réussir et bien apprendre. Ces programmes comptent parfois moins de candidats (tant les DIM que les DCM), c’est pourquoi ils valent la peine d’être pris en considération.
  • Si vous n’avez pas déjà fait une demande dans le cadre du National Resident Matching Program (NRMP) des États-Unis, il vous est fortement conseillé de le faire en même temps que le jumelage principal R-1 du CaRMS. Bien que le processus de jumelage soit très compétitif aux États-Unis, la probabilité que les DIM y soient jumelés est plus élevée, car il y a beaucoup plus de postes offerts.

Établissez au plan B dès le début.

Pendant que vous essayez d’obtenir un poste de médecin résident, cherchez des occasions d’acquérir une expérience clinique au Canada afin de rester à jour, de mettre à profit vos compétences et de garder confiance. Par exemple, vous pourriez postuler pour des programmes d’assistants cliniques, obtenir une licence de stagiaire clinique ou participer à des programmes d’externat clinique ou à des stages d’observation clinique, si vous pouvez obtenir une supervision appropriée. Préparez-vous à l’éventualité que vous ne puissiez pas obtenir un poste de médecin résident au Canada, malgré vos efforts soutenus. Les chances de réussir à obtenir un poste de résident au Canada peuvent diminuer d’année en année. Pensez à ce que vous ferez si vous ne pouvez pas pratiquer la médecine dans ce pays.


Curriculum vitæ et déclarations personnelles

Amanda Chapman
Auteure : Amanda Chapman
Université Western Ontario

Votre curriculum vitæ (CV) et votre déclaration personnelle sont la première information que les programmes ont de vous. Bien qu’il puisse être difficile d’exprimer par écrit qui vous êtes en tant que candidat, sur le plan tant professionnel que personnel, et en quoi votre profil correspond bien à une spécialité ou à un programme (votre « exposé »), ce guide fournit quelques conseils et suggestions pratiques pour vous aider dans ce processus.

N’oubliez pas que les documents servent à des fins très différentes :

CURRICULUM VITÆ

Présente l’étendue de votre expérience universitaire, professionnelle et périscolaire, et ainsi votre qualification professionnelle pour un poste de résidence.

DÉCLARATION PERSONNELLE

Démontre votre motivation et votre engagement envers une spécialité et le programme spécifique, en résumant entre autres votre aptitude pour cette spécialité et ce programme.

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Obtention de rétroaction

Lorsque les candidats rédigent les documents de candidature, ils les relisent parfois si souvent qu’ils commencent à perdre de vue l’objectif général. Il peut être extrêmement utile de demander à une personne de confiance de relire vos documents pour comprendre comment votre exposé apparaît aux yeux d’autrui. Pensez à demander une rétroaction à vos pairs, aux médecins résidents, aux mentors de la faculté, à vos superviseurs-médecins, au personnel des services de carrière de l’université ou à des amis qui ne sont pas dans le domaine de la médecine. Vous pouvez même envisager d’utiliser un programme de synthèse vocale pour entendre votre déclaration personnelle lue à haute voix.


Intégration de rétroaction

Examinez attentivement les rétroactions, mais ne vous y fiez pas à tout prix.

  • L’opinion de chaque lecteur sur vos documents sera basée sur son expérience personnelle, ce qui laisse une grande marge d’individualité. Examinez attentivement les rétroactions que vous recevez et décidez ensuite si vous voulez les intégrer et, le cas échéant, de quelle façon.

Corrigez dès que possible les fautes de grammaire et d'orthographe.

  • Au fur et à mesure que vous modifiez et révisez vos documents, vous devez constamment reformuler des énoncés et ajouter du contenu. Corrigez dès que possible les fautes de grammaire et d’orthographe.

Conservez plusieurs versions en cours.

  • Si vous recevez des commentaires qui suggèrent de modifier une grande partie du texte, envisagez de conserver l’ancienne et la nouvelle version pour les présenter à votre prochain réviseur. Si vous réécrivez le contenu plusieurs fois, vous risquez de perdre des points forts dans le processus. Conserver les versions antérieures peut vous aider à passer au crible les changements pour déterminer quelle version présente le mieux ce que vous voulez dire.

Déclarations personnelles

Une déclaration personnelle est une manière de vous mettre en valeur moins structurée que votre CV. Les déclarations personnelles comprennent souvent des récits qui démontrent le parcours et l’expérience des candidats dans le domaine de la médecine jusqu’à présent. Plus important encore, votre déclaration doit présenter un argumentaire cohérent qui met en évidence votre motivation et votre intérêt pour la spécialité, la façon dont vous cadrez avec elle en fonction de vos expériences cliniques et personnelles et les raisons pour lesquelles vous vous intéressez à un programme en particulier.

Éléments de réflexion

Les questions suivantes vous aideront à déterminer ce que vous devriez raconter dans votre déclaration personnelle et donc ce que vous voulez y inclure. Revoyez ces questions tout au long du processus de rédaction.

QUELLE EST VOTRE MOTIVATION À EXERCER CETTE SPÉCIALITÉ?

  • Tenez compte des événements personnels ou cliniques passés qui vous ont guidé dans le choix de la spécialité.

QUELLES EXPÉRIENCES ET COMPÉTENCES AVEZ-VOUS QUI DÉMONTRENT QUE VOUS ÊTES BIEN OUTILLÉ POUR CETTE SPÉCIALITÉ?

  • Elles peuvent être formelles ou informelles, cliniques ou périscolaires, et personnelles ou professionnelles.
  • Ne tenez pas compte uniquement des compétences techniques. Vos compétences non techniques (aptitudes de communication, flexibilité, leadership, etc.) ont une incidence sur la manière dont vous interagissez avec votre environnement de travail, les membres de votre équipe et vos patients.

POURQUOI CE PROGRAMME VOUS CONVIENT-IL BIEN?

  • Personnalisez chaque partie de votre déclaration relative à un programme en particulier afin de démontrer un réel intérêt pour ce programme. Faites vos recherches! Renseignez-vous sur le programme, puis réfléchissez bien aux raisons pour lesquelles vous souhaitez y participer. Par exemple, parlez aux médecins résidents actuels ou aux professeurs, réfléchissez à vos expériences dans la ville et l’établissement. De plus, réfléchissez aux possibilités de recherche offertes par le programme et aux données démographiques de la population de patients qu’il dessert, et tenez compte des liens personnels ou professionnels que vous avez déjà avec le programme.

QUELS SONT VOS OBJECTIFS PROFESSIONNELS?

  • Vous n’avez pas besoin d’entrer dans une discussion détaillée de vos objectifs de carrière, mais plutôt de considérer vos objectifs en général dans la spécialité.
  • Évaluez comment les caractéristiques du programme peuvent vous aider à atteindre vos objectifs de carrière.

AVEZ-VOUS DES QUALITÉS OU DES HISTOIRES PARTICULIÈRES QUI SONT PERTINENTES POUR VOTRE CANDIDATURE?

  • En mettant l’accent sur vos qualités particulières, vous vous distinguerez des autres candidats. Ces qualités pourraient être ce qui vous démarque et elles sont souvent abordées lors des entrevues.

Structure de votre déclaration personnelle

La structure de votre déclaration personnelle dépend de vous. Voici un exemple de format que vous pouvez utiliser pour vous aider à organiser vos pensées en une déclaration cohérente et complète :

Introduction

Dans les premières phrases, introduisez le thème général de votre déclaration dans le but d’inciter le lecteur à poursuivre sa lecture.

  • Les candidats écrivent souvent une anecdote personnelle, une citation ou un souvenir qui démontre leur motivation à pratiquer la médecine ou leur intérêt pour une spécialité en particulier.
  • Évitez de vous contenter d’énumérer chronologiquement la façon dont votre intérêt pour une spécialité s’est développé.

Pourquoi cette spécialité

Présentez un argumentaire complet qui démontre que vous avez sérieusement réfléchi aux raisons pour lesquelles vous souhaitez exercer cette spécialité.

  • Les facteurs de motivation expérientiels peuvent comprendre des événements cliniques ou personnels.
  • Les facteurs de motivation logistiques peuvent comprendre la population de patients, le champ d’activité, les interventions, l’environnement de travail, la dynamique d’équipe ou le mode de vie.

Pourquoi vous pour cette spécialité

Démontrez que votre profil est parfaitement adapté à cette spécialité.

  • Lorsque vous abordez vos expériences, n’en dressez pas la liste comme vous le feriez dans un CV. Utilisez-les plutôt de manière sélective pour expliquer pourquoi votre profil correspond bien à la spécialité.
  • Examinez les qualités soulignées dans la description du programme, en particulier les rôles CanMEDS, et demandez-vous si vous pouvez donner des exemples qui montrent comment vous les avez illustrées.

Objectifs de carrière

  • Les candidats font souvent référence à des objectifs ou à des idéaux pour leur future carrière, notamment la recherche, l’enseignement, le travail en milieu urbain ou rural, ou les possibilités de formation complémentaire.

Pourquoi ce programme

  • Personnalisez cette rubrique pour chaque programme en tenant compte des expériences facultatives, des relations entre les résidents et le corps professoral, des systèmes de soutien offerts, des qualités propres au programme (horaires, soutien, etc.) et des qualités propres à la ville.

Conclusion

  • Résumez vos points forts et démontrez votre enthousiasme pour la spécialité et le programme.
  • Pour rédiger une déclaration complète et pour boucler la boucle, il peut être astucieux et attrayant de relier votre conclusion à votre introduction, si possible.

Curriculum vitæ

Lors de la conception de votre CV, posez-vous la question suivante : « Si je lisais ce CV pour la première fois, quel genre de conclusions tirerais-je sur ce candidat? » Bien que vous ne puissiez pas changer les expériences que vous avez vécues, vous pouvez influencer la façon dont un lecteur perçoit votre parcours. Par conséquent, soyez stratégique dans la façon dont vous organisez vos informations, vos choix de mots et l’apparence générale de votre document.

Possibilités de rubriques

La liste suivante comprend des informations que vous pouvez envisager d’inclure dans votre CV. Les sujets doivent être clairement répartis en rubriques distinctes. N’oubliez pas qu’en fin de compte, c’est vous qui décidez du contenu à inclure, et que ces choix détermineront votre exposé personnel.  

  • Éducation
  • Stages optionnels
  • Expérience de leadership
  • Expérience d’enseignement
  • Expérience de travail
  • Recherche (y compris les projets, présentations, publications)
  • Engagement communautaire
  • Activités périscolaires
  • Prix et réalisations
  • Perfectionnement professionnel
  • Comités
  • Adhésions
  • Langues
  • Intérêts et loisirs


Description des activités et expériences

Énoncés de réalisations : Plutôt que de simplement énoncer vos responsabilités de base dans un rôle, exprimez-les dans des énoncés de réalisations qui intègrent les compétences que vous avez exercées dans ce rôle et l’effet global que vous avez eu. Pour cela, pensez à inclure un ou deux défis ou tâches générales auxquels vous avez dû faire face dans le cadre de votre fonction, la ou les mesures que vous avez prises pour les relever et le résultat final ou l’effet de votre action. Cela permet de démontrer au lecteur la valeur et la pertinence de cette expérience.

Verbes d’action : Commencez chaque énoncé par un verbe d’action fort qui se rapporte à la compétence utilisée dans l’activité.

Terminologie correcte : Pour chaque rôle, assurez-vous d’indiquer le titre de votre poste, l’organisation, le lieu et la durée.

Sélection : Tout contenu de votre CV peut être évoqué lors des entretiens, n’incluez donc que les éléments dont vous êtes à l’aise de discuter.

Organisation des informations

Commencez en force : En général, les lecteurs consacrent le plus d’attention à la première page, et leur attention peut diminuer au fil de la lecture. Assurez-vous donc de mettre les rubriques les plus pertinentes de votre CV au début. Tenez compte des valeurs de la spécialité et du programme et structurez l’ordre en conséquence (par exemple, recherche, leadership, engagement communautaire).

Soyez sélectif et ciblé : Afin de maintenir l’attention du lecteur, votre CV devrait idéalement comporter entre deux et quatre pages. Choisissez donc bien le contenu à inclure. Pour éviter que votre CV ne soit trop long :

  1. Supprimez les activités obsolètes et non pertinentes.
  2. Ne fournissez des descriptions d’activités que pour les activités dans lesquelles vous avez joué un rôle majeur.
  3. Faites preuve de flexibilité en ce qui concerne la mise en forme, la division et l’ordre des rubriques et la taille des caractères.

Adaptez votre CV lorsque possible : Bien qu’il n’y ait pas beaucoup de place pour personnaliser un CV pour des spécialités en particulier, vous pouvez choisir l’ordre dans lequel vous placez les activités et la façon dont vous intitulez les rubriques. Vous pouvez mettre en évidence certains aspects de votre parcours avec une rubrique « Expériences relatives à la spécialité » ou ordonner stratégiquement les projets de recherche, les activités périscolaires ou les rubriques générales.

Utilisez l’ordre chronologique inversé : Dressez la liste de vos activités, de la plus récente à la moins récente. Supprimez les activités datant de l’école secondaire, à moins qu’elles ne soient importantes ou qu’elles se soient poursuivies pendant vos études de premier cycle.

Astuces de mise en forme

  • En-tête concis : Limitez l’en-tête du CV à votre nom, à un numéro de téléphone et à une adresse courriel professionnelle (de préférence celle de votre université). La mention de votre adresse postale est facultative.
     
  • Cohérence : Adoptez une mise en page uniforme (polices de caractères, taille, alignement, gras, italique, lignes et format) pour indiquer la période des activités. Cela permet d’avoir un CV plus cohérent et plus lisible.
     
  • Équilibre : Gardez tout bien espacé. Un trop grand volume de texte sur une page la rendra difficile à lire, mais vous devez également éviter d’avoir trop d’espace vide pour que la page paraisse vide.
     
  • Pages complètes : Évitez de laisser des espaces vides au bas de votre dernière page (si possible), car cela peut donner l’impression que votre CV est incomplet ou inachevé.
     
  • Division du contenu : Veillez à ce que les descriptions d’activités ne soient pas divisées entre les pages.
     
  • Mise en évidence de vos publications : Pour les publications et les présentations, mettez votre nom en gras afin de faire ressortir le fait que vous avez publié un article.


Lettres de recommandation

Harry Liu
Auteur : Dr Harry Liu
Médecin résident en dermatologie, Université de la Colombie-Britannique
@harryliumd

Les lettres de recommandation sont l’un des éléments les plus importants de votre candidature. Chaque programme a des exigences et des préférences particulières. Toutefois, pour choisir les bons répondants, il existe quelques conseils qui s’appliquent à la plupart des spécialités.

Choisissez un répondant qui vous connaît bien.

Lorsque vous envisagez de demander une lettre, demandez-vous si le répondant sait vraiment qui vous êtes, s’il comprend vos points forts et s’il apprécie votre engagement sincère envers la spécialité pour laquelle vous postulez.

  • Les lettres de superviseurs cliniques sont souvent préférées aux lettres de superviseurs de recherche. En effet, il est préférable de choisir des répondants qui peuvent parler de vos compétences cliniques, de votre capacité à défendre les intérêts de vos patients, de votre volonté d’apprendre et de votre collégialité au sein d’une équipe.
  • Si vous postulez pour une spécialité dans laquelle vous n’avez pas effectué de stage optionnel, pensez à demander aux médecins membres du personnel avec lesquels vous avez travaillé pendant votre stage obligatoire, le cas échéant.

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Astuces et conseils

Lorsque vous demandez une lettre de recommandation, il est utile d’envoyer votre CV et votre déclaration personnelle aux répondants pour les aider à personnaliser la lettre.

  • N’hésitez pas à demander aux répondants ce qui les aiderait à vous rédiger une lettre de recommandation convaincante et positive.
  • Il peut également être utile de transmettre votre évaluation de stage ou vos notes sur des cas intéressants que vous avez gérés ensemble pour rappeler aux répondants le temps que vous avez passé avec eux.

Si vous postulez pour plusieurs spécialités, vous pouvez demander à vos répondants d’écrire une lettre générique (c’est-à-dire qui ne précise pas une discipline particulière) afin de pouvoir l’utiliser pour plusieurs demandes.

Les médecins membres du personnel sont très occupés, alors assurez-vous d’envoyer les demandes de lettres de recommandation tôt (idéalement au moins quatre à six semaines avant la date limite) afin de leur donner suffisamment de temps pour rédiger une lettre convaincante.

  • Il n’est pas rare que les lettres soient soumises par des répondants très près de la date limite, il peut donc y avoir certains cas où votre lettre n’est pas soumise avant l’échéance.
  • Demandez à d’autres superviseurs des lettres supplémentaires que vous pourrez utiliser en cas d’imprévu pour répondre aux exigences de la demande.

Partie 2 : Préparation à l’entrevue

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Préparation à l'entrevue
Formules d'entrevues et stratégies


Préparation pour l'entrevue

Amanda Chapman
Auteure : Amanda Chapman
Université Western Ontario
@ _aechapman

Préparation pour l'entrevue À la différence du curriculum vitæ (CV) et de la lettre d’accompagnement, l’entrevue vous permet de vous entretenir directement avec des responsables du programme pour les convaincre que vous êtes la personne qu’il faut au sein de leur équipe pour les années à venir. Commencez à réfléchir à votre expérience et à faire des liens avec les qualités que vous avez acquises pour expliquer pourquoi votre candidature devrait être retenue pour tel ou tel programme. Vous trouverez ci-dessous de l’information et des conseils pour vous aider à vous présenter à l’entrevue avec toute la confiance voulue.

L'entrevue même

  • Vous n’arriverez probablement pas à tout dire ce que vous aviez prévu. – Compte tenu de l’horaire serré et des questions prédéterminées, vous n’aurez probablement pas la chance de parler de chaque activité, projet de recherche ou expérience clinique figurant dans votre CV. Ne vous en faites pas; tâchez plutôt de couvrir le plus de points possible dans vos réponses et de vous concentrer sur vos expériences les plus marquantes et pertinentes.
  • On vous posera des questions auxquelles vous ne vous attendiez pas. – Certes, vous pourriez choisir une centaine de questions d’entrevue potentielles et vous exercer d’avance à répondre à chacune d’elles, mais il est plus profitable de mettre au point une approche générale pour différents styles de questions et de vous exercer à répondre en temps réel à des questions sans les avoir d’abord vues.
  • Chaque interviewer interprétera vos réponses différemment. – Gardez bien cette mise en garde à l’esprit quand vous vous exercerez, car vous devrez passer au crible les commentaires reçus pendant les simulations d’entrevue et déterminer ceux dont vous pourrez tenir compte. Ne changez pas vos réponses initiales au point qu’elles vous semblent forcées ou dénaturées, car l’interviewer risque de le percevoir.
  • J’aurais dû répondre ça. – Après l’entrevue, essayez de ne pas repenser à vos réponses ni à en chercher de meilleures. En médecine, les sujets les plus brillants ont tendance à ne penser qu’à leurs moins bons coups et oublient de se féliciter pour les réponses exceptionnelles fournies dans ce contexte où les enjeux sont importants. Faites preuve d’indulgence envers vous-même!

Préparatifs individuels

  • Passez en revue les expériences professionnelles décrites dans votre CV. – Que l’interviewer ait accès ou non à votre CV, vous devrez répondre à des questions concernant votre expérience, y compris celle acquise en marge de vos études, comme leader et en recherche. Passez en revue les rôles importants que vous avez joués et exercez-vous à faire rapidement le tour de vos responsabilités, réalisations et compétences.
  • Parlez de vos réussites, mais aussi de vos défis. – Parmi les questions comportementales, on vous demandera de décrire votre expérience dans des situations données. Dans vos réponses, vous devrez sans doute parler des réussites ou des difficultés connues dans différents scénarios ou relativement à certaines compétences (p. ex., référentiel des compétences CanMEDS). En passant en revue les expériences de travail mentionnées dans votre CV et votre expérience clinique, pensez à toutes les situations particulières ou exceptionnelles qui vous ont permis d’acquérir une nouvelle compétence, de surmonter un obstacle ou de réfléchir à un événement, et qui feront de vous un médecin exceptionnel.
  • Sachez dire pourquoi vous avez choisi la spécialité. – La question surgira sous une forme ou une autre au cours de l’entrevue. Exercez-vous à décrire de différentes façons vos motivations, et choisissez celle qui vous semble la plus authentique, honnête et complète.
  • Faites vos recherches. – Renseignez-vous bien sur les programmes et les établissements auprès desquels vous présentez des demandes. Vous pourrez ainsi expliquer concrètement pourquoi le programme en question vous intéresse, comme vous l’avez fait pour la spécialité.
  • Posez des questions sur les programmes. – Si vous vous présentez en entrevue avec deux ou trois questions précises en poche, vous démontrerez ainsi votre réel intérêt pour le programme. Posez des questions relatives aux aspects sur lesquels vous souhaitez obtenir de plus amples renseignements (p. ex., logistique du programme, expériences des résidents et résidentes et possibilités de recherche).

Réponse aux questions

  • Prenez un moment pour rassembler vos idées. – Il est tout à fait normal et admis de prendre quelques secondes avant de répondre à une question. Vous pouvez prendre une gorgée d’eau, demander simplement qu’on vous laisse quelques instants pour réfléchir à la question ou marquer une pause. Peu importe la stratégie, elle ne vous nuira pas. Au contraire, il est plus judicieux et professionnel de faire une courte pause pour se faire une tête que de se lancer sans réfléchir pour ensuite se perdre dans son raisonnement.
  • Demandez des précisions au besoin. – Les questions sont parfois longues, divisées en plusieurs volets ou formulées de façon inhabituelle. Vous avez le droit de demander à l’interviewer de répéter la question ou de la reformuler pour vous assurer d’avoir bien compris.
  • Misez sur la simplicité. – Limitez-vous à une expérience ou à un rôle par réponse (sauf si la question en demande explicitement plusieurs). Ainsi, vous pourrez entrer davantage dans le détail et, par conséquent, mieux démontrer les compétences acquises ou la pertinence de cette expérience.
  • Faites des liens. – L’interviewer ne pose pas de questions choisies aléatoirement. Tenez pour acquis qu’il existe un lien entre la question et une compétence ou expérience ciblée par le programme. Si vous en tenez compte dans votre réponse, l’interviewer aura plus tendance à se faire une opinion favorable à votre égard.
  • Montrez que vous avez appris de vos erreurs. – On vous demandera probablement de parler d’erreurs commises ou de difficultés éprouvées par le passé. Vous devez réfléchir aux leçons que vous en avez tirées et décrire les changements que vous avez apportés par la suite.
  • Misez sur la diversité. – Les personnes candidates ont généralement vécu des situations extraordinaires dont elles aiment parler en entrevue. Pour illustrer toute l’étendue de votre expérience, exercez-vous à relater différentes situations que vous avez vécues en réponse à des questions de cette nature. Ainsi, pendant l’entrevue même, vous pourrez citer en exemple différents rôles pour diversifier et éviter les redondances.
  • Optez pour une stratégie qui fonctionne pour vous. – Internet regorge de stratégies sur la façon de répondre aux questions d’entrevue (p. ex., le modèle STAR). En gros, ces stratégies consistent à répéter la question, à expliquer la logistique ou le contexte entourant le problème ou la situation, puis à répondre à la question en terminant par sa conclusion et ses observations. Il n’existe pas de méthode parfaite. L’essentiel, c’est de se sentir en confiance dans l’approche choisie.
    • Modèle STAR

      • Situation. – Quel était le contexte autour de l’événement ou du défi que vous avez dû affronter?

      • Tâches. – Quels étaient votre rôle et vos responsabilités?

      • Actions. – Quelles mesures avez-vous prises?

      • Résultats. – Quel résultat avez-vous obtenu (et quelles ont été vos observations)?

  • Concluez en force. – Votre conclusion est généralement la partie la plus importante et marquante de votre réponse. Résumez les points soulevés pour vous assurer d’avoir abordé tous les aspects voulus.

Simulation d'entrevue

  • Reproduisez le cadre réel d’entrevue. – Dans la mesure du possible, essayez de recréer les conditions de l’entrevue, y compris l’installation virtuelle, le décor, votre tenue et la durée. Vous pourrez ainsi vous habituer et vous mettre dans le bon état d’esprit pour les entrevues mêmes.
  • Demandez à l’interviewer de prendre des notes. – Pour vous aider, demandez à votre interviewer pour la simulation de prendre des notes pendant que vous parlez comme le fera l’interviewer en situation réelle. Vous pourrez ainsi cerner l’information que l’interviewer pourrait juger la plus pertinente et, par le fait même, profiter d’une rétroaction constructive.
  • Exercez-vous à répondre à des questions à brûle-pourpoint. – Demandez à votre interviewer de vous poser des questions pour lesquelles vous n’avez pas préparé de réponse. Répondez tout de suite, mais de façon réfléchie, comme s’il s’agissait d’une vraie entrevue. Ainsi, vous pourrez mettre en application votre stratégie pour les questions imprévues et vous exercer à répondre à brûle-pourpoint.
  • Simulez des entrevues complètes. – On peut procéder une question à la fois, en faisant un retour après chacune. Cependant, il est aussi utile de mener une entrevue d’un seul tenant. En effet, en passant les questions une à la suite de l’autre, vous vous habituerez à relater une expérience différente à chaque question tout en assurant la cohérence de votre récit d’ensemble.
  • Faites appel à plusieurs interviewers pour la simulation. – Différents interviewers soulèveront différentes forces et différentes faiblesses. En vous exerçant dans le cadre du programme de simulation d’entrevues de l’Association médicale canadienne, avec vos camarades (de médecine ou d’ailleurs), des membres de votre famille ou grâce à des initiatives de mentorat ou universitaires, vous pouvez récolter toutes sortes de rétroactions. Servez-vous de la liste de contrôle fournie à la fin de la présente section comme guide.
  • Enregistrez-vous. – L’avantage, avec les entrevues virtuelles, c’est que vous pouvez vous enregistrer en train de répondre aux questions pour voir comment l’interviewer vous percevra. Examinez-vous pour évaluer la structure et la logique de vos réponses de même que votre langage non verbal. Voyez également si vos réponses semblent se tenir et bien exprimer vos pensées.
  • Simulez une entrevue de vos collègues. – En vous asseyant de l’autre côté de la table, vous pourrez mieux comprendre la perspective de l’interviewer. Vous verrez quels sont les aspects des réponses et les éléments de langage non verbal susceptibles d’attirer son attention. Enfin, l’angle sous lequel vos collègues aborderont les questions pourrait également vous inspirer dans votre approche.

LISTE DE CONTRÔLE POUR LES SIMULATIONS D’ENTREVUE

Environnement virtuel

  • Arrière-plan approprié
  • Affichage du nom complet
  • Bon éclairage
  • Position de la caméra
  • Vérification de la connexion Internet
  • Vérification de la qualité audio et du volume, et élimination des bruits de fond
  • Qualité vidéo optimale

Langage non verbal

  • Air détendu et confiant
  • Gestuelle des mains naturelle et non dérangeante
  • Bon contact visuel
  • Bonne posture
  • Expression faciale (accueillante, joyeuse, authentique, etc.)
  • Ton de la voix approprié
  • À l’écoute et air attentif

Contenu des réponses

  • Réponses complètes
  • Expériences pertinentes particulières décrites au besoin
  • Explication claire du contexte entourant l’expérience ou le projet
  • Établissement de liens entre les aptitudes et la spécialité ou le programme, au besoin
  • Bonne compréhension du programme et de la spécialité
  • Large éventail d’expériences
  • Emploi d’un langage approprié
  • Conclusions en force

Forme des réponses

  • Rythme approprié
  • Pertinence
  • Récit logique, facile à suivre
  • Absence de mots ou de formules de remplissage (p. ex., euh, hum, comme, je veux dire)
  • Prononciation et volume appropriés
  • Longueur appropriée

Guide pratique des entrevues virtuelles

(adaptation du Manuel sur les entrevues virtuelles à l’intention des candidats)

  • Matériel
    • Choisissez un appareil permettant d’enregistrer des images claires et ayant une bonne qualité sonore. Privilégiez donc si possible les casques d’écoute et les webcaméras externes, et optez pour l’ordinateur ou la tablette au lieu du téléphone.
    • Réglez les paramètres de votre appareil pour ne pas recevoir de messages ni de notifications qui pourraient vous distraire pendant l’entrevue.
  • Lieu
    • Choisissez une pièce en retrait, tranquille et exempte de distractions. Si vous vivez avec d’autres personnes, informez-les de la date et de l’heure prévues de vos entrevues pour ne pas qu’on vous dérange.
    • Assurez-vous que votre arrière-plan est approprié et professionnel. Évitez si possible les arrière-plans virtuels en raison de leur aspect « informel ».
    • Testez l’éclairage et ajustez-le au besoin.
  • Connexion Internet
    • Vérifiez votre vitesse Internet et pensez à demander aux personnes avec qui vous faites les simulations d’entrevue si leur expérience était optimale.
    • Pensez à échanger vos numéros de téléphone avec les interviewers et la faculté, et gardez l’information sous la main en cas de problèmes techniques pendant l’entrevue.
  • Tenue professionnelle
    • Adoptez une tenue professionnelle, de la tête aux pieds, comme s’il s’agissait d’une entrevue en personne.
    • Ne vous mettez pas sur votre 31 pour la partie visible à la caméra seulement, car vous pourriez devoir vous lever ou vous déplacer.

Formes et stratégies d'entrevue

S Fong
Auteure 
: Dre Stephanie Fong
Médecin résidente en médecine d’urgence, Université Dalhousie
@stephanienfong 

Harry Liu
Auteur 
: Dr Harry Liu
Médecin résident en dermatologie, Université de la Colombie-Britannique
@harryliumd

Formes et stratégies d'entrevue Les formes d’entrevue varient selon la spécialité, le programme et l’établissement. Reportez-vous aux descriptions de programmes du CaRMS pour connaître la forme sous laquelle se dérouleront probablement les vôtres. Sachez toutefois qu’il est possible que vous ne le découvriez que le jour venu. Peu importe la forme, l’entrevue a pour objectif d’évaluer différentes compétences : communication orale, aptitudes verbales et non verbales, entregent, esprit d’équipe, fiabilité et esprit critique.

Formes d’entrevue

  • Entrevue individuelle. – L’entrevue est menée par une seule personne.
  • Comité de sélection. – L’entrevue est menée par un groupe de personnes (généralement deux ou trois interviewers).
  • Mini-entrevues multiples (MMI). – Des entrevues axées sur différents thèmes ou scénarios sont menées le long d’un circuit de stations (généralement, entre cinq et huit). Elles se déroulent la plupart du temps suivant le même modèle que les entrevues individuelles. Il peut arriver que vous deviez interagir avec des patients ou patientes types et comédiens ou comédiennes, répondre à des questions par écrit ou discuter de cas d’éthique.

Entrevues à dossier ouvert ou fermé

  • Entrevue à dossier fermé. – La ou les personnes qui mènent l’entrevue n’ont pas accès à votre dossier CaRMS. Elles n’auront pour information que celle que vous voudrez bien leur communiquer. Par conséquent, si vous souhaitez faire ressortir certains aspects de votre demande, vous devez les aborder dans vos réponses.
  • Entrevue à dossier semi-ouvert. – La ou les personnes qui mènent l’entrevue n’ont accès qu’à certains éléments de votre dossier CaRMS, par exemple votre curriculum vitæ (CV) et votre lettre d’accompagnement.
  • Entrevue à dossier ouvert. – La ou les personnes qui mènent l’entrevue ont accès à votre dossier CaRMS complet. Vous devez donc vous rappeler tous les aspects de votre demande. On vous posera probablement des questions sur certaines expériences de travail mentionnées dans votre CV ou d’autres aspects soulevés dans votre lettre d’accompagnement.

Événements autres que les entrevues

  • Rencontre avec le directeur ou la directrice du programme (DP). – Cette rencontre n’a pas lieu pour tous les programmes. Dans le cas des programmes de grande envergure, il pourrait être irréaliste de vouloir rencontrer toutes les personnes qui soumettent leur candidature. Si le nombre de candidatures est moins élevé, il se peut toutefois que vous puissiez discuter avec les DP avant l’entrevue. Tâchez de montrer votre intérêt, sans vous emballer. Certains programmes prévoient une rencontre avec les DP la journée même de l’entrevue.
  • Séance d’information sur les entrevues. – Ces séances visent à permettre de faire connaître certains aspects des programmes et des établissements (p. ex., milieu urbain ou rural). La plupart des personnes candidates présentent des demandes dans la même spécialité auprès de plus d’un établissement. Les responsables des programmes le savent pertinemment et veulent donc leur brosser un portrait de l’expérience de résidence proposée.
  • Rencontre sociale. – Diverses rencontres sociales peuvent être organisées pour vous permettre d’interagir avec les médecins membres du personnel, l’administration de même que les résidents et résidentes actuels et éventuels. Il est crucial d’adopter une attitude professionnelle dans toutes vos interactions, car n’importe laquelle des personnes présentes pourrait faire partie du comité de sélection ou le conseiller.

Types de questions d’entrevue

  • Questions comportementales. – En réponse à ces questions, vous devez décrire des comportements, des connaissances, des compétences et des capacités déjà démontrés. On pourra par exemple vous demander de raconter une expérience particulière, de décrire les mesures prises dans une situation donnée ou de fournir des exemples précis de cas. 
  • Mises en situation. – Les mises en situation ressemblent aux questions comportementales, mais portent sur des situations hypothétiques futures. On pourra par exemple vous demander de décrire les mesures que vous prendriez dans telle situation ou la solution que vous adopteriez pour gérer un problème donné.
  • Questions sur les connaissances. – Selon la spécialité, les questions peuvent porter sur des connaissances de base (p. ex., protocole à suivre pour un problème courant dans cette spécialité ou interprétation d’un test commun comme l’électrocardiogramme ou la radiographie) ou un problème d’éthique médicale ou personnelle. Elles peuvent aussi nécessiter que vous analysiez des scénarios cliniques.
  • Questions personnelles. – Dans de nombreux programmes, on pose des questions sans lien avec la médecine ou la formation médicale. On pourrait par exemple vous demander de parler de votre film ou de votre émission de télé préférés, de la personne que vous aimeriez inviter au restaurant ou de ce que vous faites de vos temps libres.

Questions appropriées :

  • Parlez-moi ou parlez-nous de vous.
  • Pourquoi présentez-vous une demande dans cette spécialité?
  • Pourquoi avez-vous choisi ce programme, cette université, cette ville?
  • Quelles sont vos forces et vos faiblesses?
  • Comment gérez-vous les conflits?
  • Comment gérez-vous l’incertitude ou l’ambiguïté?
  • Racontez une situation où vous avez travaillé en équipe.
  • Décrivez une erreur que vous avez commise et la façon dont vous avez réglé la situation.
  • Décrivez une interaction difficile que vous avez eue avec un patient et l’incidence de celle-ci sur votre apprentissage.

Autres conseils et information

  • Tenez un calendrier de toutes les activités du CaRMS, y compris les entrevues, les séances d’information et les rencontres sociales. Intégrez les liens des vidéoconférences et réunions dans votre calendrier en tenant compte du fuseau horaire (et de l’heure avancée) pour réduire au minimum les risques de conflits d’horaires.
  • Adoptez une attitude professionnelle dans toutes vos interactions en lien avec les programmes. Les personnes avec qui vous interagirez (administration, résidents et résidentes ou autres membres du personnel) ne feront certes pas toutes parties du comité de sélection. Toutefois, elles peuvent informer le comité de sélection des interactions défavorables relevées ou émettre des réserves.
  • Soyez vous-même! Les programmes recherchent des personnes correspondant à un certain profil. Si vous n’êtes pas vous-même pendant le processus, vous risquez de ne pas vous sentir à votre place pendant toute la durée de votre résidence.
  • Bien que, de prime abord, on puisse penser que le processus de jumelage du CaRMS relève entièrement du programme, le fait est que vous aussi passez le programme en entrevue. L’algorithme du jumelage donnera préséance à vos choix. Vous voulez faire bonne impression auprès des programmes; eh bien, sachez que les programmes veulent aussi faire bonne impression sur vous.
  • Si vous connaissez quelqu’un qui a déjà passé une entrevue pour le programme que vous convoitez, communiquez avec cette personne pour qu’elle vous parle du déroulement des entrevues et des attentes du programme.
  • Vous vous demandez aussi peut-être si vous devez parler de certains aspects de votre vie privée en entrevue. Dites-vous bien que, même si les programmes ne sont pas autorisés à poser des questions sur certains sujets (p. ex., situation de famille, profession ou employeur du partenaire de vie, grossesse ou enfants), vous êtes libre de fournir toute information qui pourrait jouer en votre faveur. Par exemple, si vous voulez faire votre résidence en Alberta, souhaitez y exercer un jour et y avez des liens (p. ex., maison, partenaire, famille), il n’y aurait probablement pas d’inconvénient à exprimer vos préférences en entrevue dans cette province. Vous exprimerez du coup votre attachement à la région et exposerez les avantages qu’il y aurait, pour le programme, à investir à long terme dans votre formation.

Partie 3 : Classement des programmes et jumelage

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Classement des programmes
Jumelage
Mesures de soutien au bien-être


Classement des programmes

Allyson Dill
Auteure : Allyson Dill, M. D.
Médecine familiale, Université d’Ottawa

student at computer

En préparant votre dossier de candidature, vous avez mis à jour votre curriculum vitæ, vous avez écrit vos lettres de motivation, vous vous êtes exercé pour les entrevues et avez réfléchi à ce que vous alliez dire; vous devriez donc commencer à mieux vous connaître. Laissez cette information vous guider dans le classement des programmes. Vous trouverez ci-dessous une description sommaire des facteurs à prendre en considération dans l’établissement de votre liste de classement, y compris si vous êtes diplômé international en médecine (DIM)* ou présentez une liste de classement de couple.
Avant d’établir votre liste de classement, lisez la présente section et reportez-vous aux instructions fournies dans le site Web du CaRMS. Voici les deux grands principes à retenir.

  1. L’algorithme permet de jumeler des personnes candidates selon le résultat qui respecte le mieux leurs choix de jumelage. Par conséquent, vous devriez classer les programmes en fonction de vos préférences, sans égards aux décisions que pourraient prendre, selon vous, les programmes. Impossible de déjouer ou de berner l’algorithme. En conséquence, si vous ne respectez pas vos réelles préférences, vous risquez d’être déçu.
  2. Les résultats du jumelage ont force exécutoire. C’est pourquoi vous ne devriez choisir que les programmes dans le cadre desquels vous souhaitez suivre votre formation pendant la durée de votre résidence. Bien qu’il soit possible de changer de programme, le processus n’est pas simple et jamais garanti.

*Dans le site du CaRMS, on parle plutôt de diplômé hors Canada et États-Unis en médecine (DHCEU).


Principaux facteurs à prendre en considération

Endroit

  • Système de soins de santé. – Examinez les particularités du système de soins de santé des différentes provinces et villes, y compris les modèles de financement, l’assurance médicaments, les ressources communautaires et le soutien local.
  • Associations provinciales de médecins résidents. – Informez-vous sur les salaires et avantages sociaux (le CaRMS a colligé cette information ici) de même sur les efforts de représentation déployés par les associations provinciales.
  • Langue. – Parlez-vous la ou les principales langues de la région? Sinon, avez-vous la capacité et la volonté de les apprendre?
  • Culture. – Connaissez-vous la ou les cultures de la région?
  • Région urbaine ou rurale
    • Dans les grandes villes, les programmes sont généralement offerts en milieu hospitalier, et le nombre de patients est plus élevé; dans les régions, les programmes sont davantage axés sur la communauté.
    • De même, dans les grandes villes, les programmes comptent plus de résidents. Le rapport apprenants-superviseur est plus élevé, de sorte qu’il y a moins d’interactions individuelles avec le personnel, mais plus d’occasions diversifiées de socialisation et d’apprentissage. En région, les programmes sont reconnus pour leur plus faible rapport apprenants-superviseur, plus propice aux interactions individuelles avec le personnel.
    • Enfin, dans les grandes villes, les programmes sont axés davantage sur l’enseignement universitaire et offrent plus de possibilités de recherche et d’étude de cas uniques, particulièrement dans les établissements de soins tertiaires. En région, les programmes peuvent procurer toute une panoplie d’expériences, dans une communauté bien soudée souvent moins centrée sur la recherche.
  • Proximité du lieu de résidence actuel, de la ville natale, de la famille, des amis et des autres ressources de soutien
    • Avez-vous la capacité et la volonté de vous habituer à vivre loin des personnes et des endroits que vous connaissez et aimez?
    • Sera-t-il possible de faire des allers-retours?
    • Travailler dans une très petite communauté rurale ou votre village d’origine pourrait poser des difficultés d’ordre éthique et moral, car vous n’aurez pas le droit de traiter les membres de votre famille ni vos amis.
  • Accessibilité des services. – Regardez le coût et la disponibilité du logement, la sécurité, ainsi que l’accessibilité des services d’alimentation (surtout si vous avez des préférences ou besoins alimentaires particuliers), des services de soins de santé pour vous et votre famille, des écoles et des programmes de loisirs.

Caractéristiques du programme

Organisation des stages

  • Stages en blocs ou stages sur un mode horizontal
  • Stages obligatoires
    • Les stages obligatoires cadrent-ils avec la spécialité envisagée?
    • Correspondent-ils à vos objectifs et champs d’intérêt personnels et professionnels?
    • Vous aideront-ils à devenir le genre de médecin que vos souhaitez être?
    • Sont-ils dispersés dans plusieurs hôpitaux (ce qui nécessite des déplacements) ou concentrés dans un ou deux établissements?
    • Les apprenants ont-ils voix au chapitre concernant le choix des superviseurs et des sites cliniques?
  • Stages optionnels
    • Combien y a-t-il de blocs prévus par médecin résident, par année? En tout?
    • Y a-t-il différents stages longitudinaux optionnels?

Possibilités de recherche

  • Des projets de recherche longitudinale peuvent-ils être menés en parallèle avec la résidence?
  • Est-ce possible d’interrompre temporairement la résidence pour terminer un programme d’études supérieures?
  • Y a-t-il des membres du corps professoral local qui travaillent dans un domaine de recherche qui vous intéresse ou qui pourraient agir comme mentor?

Soutien des apprenants

  • Essayez d’entrer en contact avec des médecins résidents déjà inscrits au programme pour vous renseigner sur le soutien offert aux résidents et leurs impressions générales à ce sujet.
  • Les administrateurs du programme, y compris la direction même, sont-ils disponibles et faciles à joindre?
  • Mesures entourant la COVID-19
    • Quelles répercussions la pandémie de COVID-19 a-t-elle eues sur l’expérience d’apprentissage des résidents?
    • Les apprenants sont-ils redéployés ou tenus de travailler dans des unités COVID-19?
    • L’apprenant a-t-il voix au chapitre dans les décisions de redéploiement?
    • Que se passe-t-il si un apprenant reçoit un résultat positif au test de dépistage de la COVID-19?

Fiez-vous à votre intuition

Si un programme n’a jamais présenté beaucoup d’attrait pour vous, il est peu probable qu’il en présente davantage le jour du jumelage venu.

Essayez d’entrer en contact avec des médecins résidents actuels ou récemment diplômés du programme convoité. Un petit entretien téléphonique ou virtuel pourrait s’avérer plus éclairant qu’un courriel.

Si, après avoir considéré soigneusement tous les facteurs énumérés ci-dessus, vous ne savez toujours pas quelle stratégie de classement adopter, procédez par élimination en tirant à pile ou face. Si le résultat vous déçoit, demandez-vous pourquoi, et revoyez vos choix. Voilà qui pourrait vous éviter quelques déceptions le jour du jumelage.


Diplômés internationaux en médecine

Les diplômés internationaux en médecine (DIM) peuvent être désavantagés comparativement aux diplômés canadiens en médecine (DCM), et c’est pourquoi ils doivent faire preuve d’une grande vigilance tout au long du processus.

Renseignez-vous bien concernant les aspects suivants des programmes.

  • Période d’accueil, d’évaluation ou de probation
    • De quelle durée est cette période?
    • Quels sont les critères d’évaluation?
    • Qu’est-ce qui constitue un « échec », et quels sont vos recours si vous n’êtes pas retenu au terme de cette période?
  • Entente de service post-formation avec le ministère de la Santé de la province ou du territoire
    • Ce type d’entente existe-t-il? Si oui, quelles sont les régions ou collectivités visées?
    • Pendant combien d’années devrez-vous travailler en vertu de l’entente?
    • Quelles sont les pénalités prévues en cas de rupture de l’entente?
    • Les DIM sont-ils tenus de remplir leurs obligations en vertu de l’entente immédiatement après la résidence ou peuvent-ils effectuer d’abord un stage postdoctoral?

Classement de couple

On recommande fortement aux couples de ratisser large pour maximiser leurs chances d’être jumelés avec leurs premiers choix de programme. Il convient de souligner que si vous n’êtes pas jumelés en couple, l’algorithme ne traitera pas vos listes de classement séparément. Vous devez donc classer toutes les combinaisons de programmes que vous jugez acceptables, en tant que couple. Commencez et planifiez tôt.

Voici quelques points à considérer.

  • Quel est votre plan B?
  • Quelles sont les spécialités pour lesquelles vous et votre partenaire postulez?
  • L’un d’entre vous est-il disposé à ne pas être jumelé?
  • Êtes-vous prêts à vivre dans deux villes distinctes? Quelle est la distance acceptable? Y a-t-il des établissements communautaires ou ruraux à proximité que vous pourriez inclure dans votre classement?
  • Qu’est-ce qui est le plus important? Être jumelés au même endroit ou chacun à sa spécialité préférée?

Stratégies proposées

  • Dressez chacun votre liste de classement, comparez vos listes respectives, puis préparez ensemble une liste pour les deux.
  • Établissez un système de pondération vous permettant d’accorder plus d’importance à certains choix selon les critères de chacun (par exemple, qualité de l’enseignement, vie communautaire, possibilités de recherche), puis attribuez une cote à chaque critère pour noter et classer chaque paire de programmes de façon objective.
  • Dressez une liste de critères d’exclusion, c’est-à-dire de conditions dans lesquelles une possibilité sera systématiquement éliminée, par exemple le fait de vivre à telle distance l’un de l’autre ou des programmes que l’un de vous trouve inintéressants.


Jumelage

Allyson Dill
Auteure : Allyson Dill, M. D.
Médecine familiale, Université d’Ottawa

Le jour du jumelage

woman writing and laptop

Le jour du jumelage est source d’incertitude. Ce pourrait être l’un des plus beaux comme des plus décevants jours de votre vie. Soyez bien conscient de ses conséquences éventuelles. Il est possible que vous éprouviez toutes sortes d’émotions. Même si vous nagez dans le bonheur, ce ne sera peut-être pas le cas pour vos collègues, qui pourraient avoir été jumelés à un programme classé parmi leurs derniers choix ou ne pas avoir été jumelés du tout. Quoiqu’il en soit, vous avez le droit d’être heureux, mais aussi d’être déçu.

Se réjouir de sa réussite

  • Célébrez! Vous avez travaillé fort pour en arriver là, et vous méritez votre réussite. Cependant, communiquez la nouvelle avec mesure, car certains de vos collègues n’auront peut-être pas été jumelés.

Gérer la déception

  • Vous avez travaillé fort pour parvenir jusqu’à cette étape de votre carrière, alors donnez-vous du temps pour absorber la nouvelle si vous n’avez pas été jumelé au programme souhaité.
  • Il n’y a pas de honte à ne pas ressentir de la reconnaissance. Vous avez le droit d’éprouver de la déception.
  • Confiez-vous à une personne de confiance, par exemple un membre de votre famille, votre partenaire, votre mentor ou un psychologue, qui saura vous écouter.
  • Sachez que, même si ce n’est pas toujours simple et même que c’est généralement déconseillé, un changement de programme peut parfois être envisagé.

Autres conseils

  • Ne présumez pas des sentiments que peuvent éprouver les autres à l’égard de l’issue de leur propre jumelage. En cas de doute, demandez à vos collègues de vous dire comment ils se sentent par rapport à l’issue de leur jumelage avant de les féliciter.
  • Évitez aussi de dire que vous saviez qu’ils allaient être jumelés à leur programme, car il se peut que ce résultat ne soit pas conforme à leurs attentes.

Si vous n’êtes pas jumelé

Le fait de n’être pas jumelé ne signifie pas que vous n’avez pas les connaissances et les compétences médicales requises ni que vous ne ferez pas un bon médecin résident. C’est généralement l’issue d’un processus où de nombreux facteurs, indépendants de votre volonté, entrent en ligne de compte.

Sachez que vous n’êtes pas seul : le nombre total de candidatures non jumelées augmente chaque année. Faites appel aux services de soutien destinés spécialement aux personnes candidates non jumelées pour obtenir des conseils et des recommandations.

Réseau de soutien

  • Tournez-vous vers les membres de votre famille, vos amis, vos collègues et vos mentors.
  • Le bureau des services aux étudiants de votre faculté de médecine ou le bureau d’aide aux étudiants de votre université peut certainement vous aider à examiner les options qui s’offrent à vous.
  • Pensez aussi à faire appel aux ressources cliniques comme votre médecin de famille ou autres services de soutien en santé mentale inclus dans votre régime d’assurance.

Deuxième tour

Le deuxième tour constitue essentiellement une version très condensée du premier, à la différence de ce qui suit :

  • les spécialités et les postes disponibles sont beaucoup moins nombreux;
  • le bassin de candidatures est très différent et comprend des DCM et des DIM non jumelés de l’année en cours et des années antérieures ainsi que des candidats ou candidates qui ont demandé un changement de programme ou veulent réintégrer un programme;
  • les délais sont beaucoup plus courts.

Avant de décider de participer au deuxième tour, vous devriez examiner les questions ci-dessous.

  • Reste-t-il un poste dans un programme qui vous intéresse?
  • En quoi votre dossier de candidature pourrait-il être plus concurrentiel qu’au premier tour?
  • La triste réalité, c’est que statistiquement les personnes candidates ont moins de chances d’être jumelées passé leur premier tour, peu importe le nombre de tours, et qu’elles aient participé à chacun d’entre eux.
  • Si votre faculté de médecine vous permet de reporter l’obtention de votre diplôme et d’entreprendre une cinquième année d’études (ou une quatrième dans le cas de programmes sur trois ans), elle exigera peut-être d’abord que vous tentiez votre chance au deuxième tour. Renseignez-vous et faites les vérifications d’usage avant de prendre votre décision.

À retenir

  • Postulez tôt et ratissez large.
  • Envisagez la très grande possibilité de ne pas obtenir un poste figurant parmi vos premiers choix.
  • Rappelons que, comme dans le cas du premier tour, les résultats du jumelage ont force exécutoire.
  • Ayez un plan B au cas où vous n’obtiendriez pas de poste.
  • Conservez une attitude déterminée et positive.

Candidates et candidats non jumelés après le deuxième tour

Faites appel à votre réseau de soutien.

Évaluez vos options. Il convient de rappeler que, dans la plupart des provinces, vous n’êtes autorisé à recevoir des patients en milieu clinique que si vous êtes inscrit dans une faculté de médecine et détenez une assurance responsabilité en vigueur.

  • Selon vos objectifs de carrière et si votre faculté le permet, vous pourriez envisager de reporter l’obtention de votre diplôme et y étudier une année de plus.
  • Vous pourriez aussi obtenir votre diplôme et vous engager dans d’autres études ou domaines d’emploi, par exemple :
    • vous inscrire à un programme de maîtrise;
    • effectuer des stages d’observation clinique ou des externats (p. ex., licence de stagiaire clinique de la Colombie-Britannique);
    • envisager de faire carrière dans un domaine non clinique, par exemple en consultation, en enseignement de la médecine ou en recherche clinique;
    • passer les examens prescrits aux États-Unis et postuler par le biais du National Resident Matching Program (NRMP) des États-Unis l’année suivante;
    • postuler par le biais du système de jumelage de l’Association médicale américaine, FRIEDA (si vous avez déjà passé les examens aux États-Unis).


Mesures de soutien au bien-être

Stephanie Fong
Auteure :
Stephanie Fong, M.D.
Médecin résidente de 3e année en médecine d’urgence, Université Dalhousie
@stephanienfong 

student at computer

La période de recherche d’un poste de résidence est très stressante, tant pour les personnes candidates que pour leurs proches, qui seront en fin de compte les premières personnes touchées par l’issue du jumelage. Il existe des organismes nationaux, provinciaux et locaux qui fournissent des ressources aux apprenants pendant le processus de jumelage, ainsi qu’à toutes les étapes de la formation médicale.

Ressources


Rédacteurs en chef du guide : 

Majid Hussain, M.D.
Médecin de famille en Colombie-Britannique

Odell Tan, M.D.
Résident en psychiatrie à l'Université McMaster

Programme de préparation aux entrevues du CaRMS

En tant que membres de l’AMC et de votre association médicale provinciale ou territoriale, vous avez accès à un programme gratuit vous permettant de perfectionner vos techniques d’entrevue et d’entendre les trucs et conseils de médecins résidents qui étaient dans votre situation il n’y a pas si longtemps. Ils vous poseront des questions, formuleront des commentaires constructifs et vous transmettront les renseignements dont vous avez besoin pour réussir brillamment vos entrevues.

Le programme est offert de décembre à janvier. Les membres recevront un courriel les invitant à s’inscrire dès que la période d’inscription débutera dans leur région.

Vous n’êtes pas membre? Joignez-vous à l’AMC dès aujourd’hui pour réserver votre place.

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