La crise climatique est aussi une crise sanitaire. Nous devons agir maintenant pour que la population canadienne puisse recevoir les soins dont elle a besoin.
Les effets des changements climatiques sur la santé et sur le système de santé
Les changements climatiques provoquent des chaleurs extrêmes, des feux de forêt, des tornades et des inondations – sans compter que le Canada se réchauffe deux fois plus vite que l’ensemble de la planète.
Cette nouvelle réalité menace la santé de la population canadienne et réduit les options de soins. Les chocs climatiques augmentent les risques d’asthme, de maladie pulmonaire obstructive chronique, d’anxiété et de dépression. Les infrastructures de santé vieillissantes – environ la moitié des établissements de santé au Canada ont plus de 50 ans – sont mal outillées pour faire face à l’évolution du climat.
Le système de santé canadien fait également partie du problème : en raison des pratiques standard dans le continuum des soins, il génère plus d’émissions de gaz à effet de serre (GES) que les secteurs de l’aviation ou du transport maritime. Nous avons besoin d’une approche nationale pour des soins de santé durables et résilients face aux changements climatiques.
Voir la transcription
Les changements climatiques posent une menace grandissante pour la santé.
Le Canada n’est pas prêt.
[Le texte de la voix hors champ apparait à l’écran.]
Le Canada a connu en 2023 la pire saison de feux de forêt de son histoire.
Aucune province ni aucun territoire n’a été épargné.
Ce n’est qu’un des nombreux bouleversements climatiques qui affectent déjà la santé et les travailleurs et travailleuses de la santé.
Et le Canada se réchauffe deux fois plus vite que le reste de la planète. Les menaces actuelles pour la santé pourraient s’intensifier.
La chaleur extrême peut causer des lésions au cerveau, au système nerveux central et à d’autres organes.
L’anxiété et la dépression climatiques augmentent.
De nouvelles menaces pourraient apparaître.
Les effectifs du domaine de la santé sont déjà en crise partout au pays.
Près de la moitié des établissements de santé du Canada ont plus de 50 ans et sont mal équipés pour faire face à des urgences climatiques.
Notre système de santé fait partie du problème : il est à l’origine de plus d’émissions de gaz à effet de serre que les secteurs de l’aviation et du transport maritime.
En fait, le Canada est l’un des pires pollueurs par personne dans le secteur de la santé.
L’empreinte carbone du système équivaut à celle de 500 centrales au charbon.
Nous pouvons faire mieux.
[Le texte de la voix hors champ apparait à l’écran.]
L’Association médicale canadienne demande au gouvernement fédéral de créer un secrétariat sur les changements climatiques et leurs effets sur la santé.
Ce secrétariat faciliterait une approche pancanadienne aux effets des changements climatiques sur la santé.
Et il favoriserait la création d’un système de santé à l’épreuve des changements climatiques et sobre en émissions de carbone.
Nous pouvons nous inspirer du National Health Service de l’Angleterre.
Ce système de santé a réduit ses émissions d’une quantité équivalant à l’alimentation électrique de plus d’un million de foyers.
Un hôpital de Birmingham a réalisé la première opération chirurgicale carboneutre en 2022.
Le Canada doit lui aussi adapter les soins de santé à notre nouvelle réalité.
Et atténuer les changements climatiques pour assurer un avenir plus sain.
Notre système de santé peut être bon pour la patientèle et pour la planète.
Pour en savoir plus, inscrivez-vous à amc.ca/climat.
[Le texte de la voix hors champ ainsi que le logo de l’Association médicale canadienne apparaissent à l’écran.]
Le climat et la santé en chiffres
¼
180 %
4,6 %
Ce que fait l’AMC pour contrer les effets des changements climatiques sur la santé
L’AMC sensibilise la population aux liens entre la santé et les changements climatiques, à l’échelle nationale et internationale.
L’AMC a joué un rôle clé dans l’élaboration de la première stratégie nationale d’adaptation du Canada. Nous appuyons la campagne Choisir avec soin, qui favorise la réduction des tests et traitements médicaux superflus. Nous travaillons également avec des partenaires de premier plan comme CASCADES, la Coalition canadienne pour un système de santé écologique, SoinsSantéCAN et l’Association canadienne des médecins pour l’environnement.
À l’échelle mondiale, l’AMC participe activement à des événements tels que la COP29. En 2023, nous avons participé à une déclaration historique visant à lutter de manière proactive contre les effets du climat sur la santé, déclaration appuyée par plus de 120 pays. Nous contribuons annuellement au rapport du Lancet Countdown sur la santé et les changements climatiques, qui contient des recommandations ciblées pour le Canada, et nous avons collaboré à la trousse de communication de l’OMS sur les changements climatiques et la santé à l’intention des professionnels de la santé. En outre, nous travaillons avec la Global Climate and Health Alliance, Health Care Without Harm et l’Alliance for Transformative Action on Climate and Health (ATACH).
Ce que l'AMC demande
L’inclusion d’Environnement Canada, de Services aux Autochtones Canada, d’Infrastructure Canada et de Sécurité publique Canada (en plus de Santé Canada) dans la réponse du gouvernement fédéral aux changements climatiques
De nouveaux fonds pour les infrastructures de santé durables et la préparation aux situations d’urgence
La mise en valeur des approches autochtones fondées sur le territoire pour lutter contre la crise climatique
L’adoption du projet de loi C-61 pour garantir aux Premières Nations l’accès à de l’eau potable propre sur leurs terres, ainsi que leur droit à l’autonomie gouvernementale à cet égard
La mise en place d’un mécanisme public pour suivre l’état d’avancement des recommandations liées à la résilience du système de santé, définies dans la première stratégie nationale d’adaptation du Canada
L’AMC joint le geste à la parole : elle se départit de ses placements dans les entreprises du secteur de l’énergie dont l’activité principale repose sur les combustibles fossiles, avec pour objectif global d’atteindre d’ici 2050 la carboneutralité dans son portefeuille.