Surrey (C.-B.); Faculté de médecine de Westminster (Angleterre), 1956; médecine familiale; ancien président, Association médicale canadienne (AMC) (1988-1989); ancien président, Association médicale de la Colombie-Britannique (AMCB) (1986-1987). Décédé le 23 janvier 2022 à l’âge de 92 ans. Il laisse dans le deuil une fille et 5 petits-enfants. Sa fille Catharine a écrit ceci : « Mon père a exercé à la clinique Sandell Medical, à Surrey, pendant 37 ans. Il a pris sa retraite en 2004, mais a continué de faire des suppléances jusqu’à l’âge de 88 ans. » Selon elle, bien que la COVID-19 n’ait pas causé la mort de son père, elle y a contribué. « La pandémie de COVID-19 a été très difficile à vivre pour les gens comme mon père. Il était très sociable, et en raison du virus, il ne pouvait plus recevoir la visite de ses amis. C’était très dur pour lui. » Le Dr Brian Day, chirurgien orthopédique de Vancouver et ancien président de l’AMC (2007-2008), a relaté ceci : « John a connu le monde de la médecine dès son plus jeune âge, alors qu’il accompagnait son père omnipraticien lors de ses visites à domicile dans les quartiers ouvriers de Birmingham, en Angleterre. John a grandi pendant la tourmente de la Grande Dépression. Très jeune, il a pu observer les ravages de la polio et de la tuberculose et constater les graves conséquences de la pauvreté sur les patients en manque de soins. Son père est décédé prématurément de la tuberculose, laissant sa mère veuve à un jeune âge. Ces expériences difficiles durant l’enfance ont eu au moins un effet positif, soit son intérêt croissant pour la médecine, qu’il a fini par choisir comme carrière. Après avoir travaillé pour le National Health Service britannique pendant 10 ans, John a immigré au Canada en 1966 et a appris à aimer sa province et son pays d’adoption. » Le Dr Day a ajouté que, même lorsqu’il était président de l’AMC, « John a continué de prendre soin de ses patients chaque fois qu’il en avait la possibilité, sans compter les quarts de travail de huit heures au Service d’urgence de l’Hôpital Surrey Memorial qu’il faisait chaque semaine. » Lorsqu’on lui demandait quelles étaient ses disponibilités pour des entrevues alors qu’il était président de l’AMC, se rappelle le Dr Day, le Dr O’Brien-Bell répondait aux journalistes qu’il était occupé avec ses patients une fois qu’il quittait son domicile. « Il leur donnait son numéro de téléphone en leur disant : “Le meilleur moment pour me joindre, c’est vers 7 h le matin, avant que je quitte la maison.” » « Comme pour beaucoup d’autres personnes », conclut le Dr Day, « le fait d’avoir connu John et bénéficié de ses enseignements a fait de moi une meilleure personne. Les leaders comme lui se font rares en cette époque moderne. » Le Dr Derryck Smith, ancien président de l’AMCB et ancien membre du Conseil d’administration de l’AMC, a ajouté : « John a vécu une vie bien remplie et gratifiante, au service de la profession. » Matt Borsellino, ancien rédacteur en chef national pour le Medical Post, a écrit : « Pendant la vingtaine d’années où j’ai collaboré avec le Dr O’Brien-Bell, j’ai découvert en lui un homme franc et généreux. C’est une combinaison particulièrement efficace pour quiconque tente de faire passer son message dans les médias. Je n’ai jamais connu personne de ce genre avant lui, et il est certainement resté le seul depuis. » Lucian Blair, ancien directeur des communications et des relations gouvernementales à l’AMC, a ajouté : « Tout au long de sa longue et éminente carrière, le Dr John O’Brien-Bell a toujours été guidé par sa Sainte Trinité bien à lui : la médecine, la politique médicale et les relations avec les médias. Et c’est ce dernier élément qui l’a toujours passionné le plus. Il était toujours prêt à poser devant une caméra, à parler au micro ou à charmer un journaliste. » Dans sa biographie de l’AMC, on pouvait lire ceci : « En médecin spécialiste des médias, le Dr O’Brien-Bell n’attendait pas que les journalistes l’appellent. Il a raconté au JAMC que son principal objectif, en tant que président de l’AMC, était de redorer l’image de l’Association. “L’image que nous devons projeter est celle d’une association qui aborde les enjeux des soins de santé de manière professionnelle. J’espère que j’aurai rencontré tous les journaux importants d’ici la fin novembre [1988], car je pense qu’il est important de nous faire connaître auprès des médias. Je suis à leur entière disposition s’ils veulent m’appeler.” »