Association médicale canadienne

La création de nouvelles grilles tarifaires, la simplification du processus d’obtention d’un permis d’exercice, l’intégration des soins virtuels à la formation médicale et l’élaboration de normes nationales encadrant l’accès aux informations sur la santé des patients comptaient parmi les recommandations du rapport du Groupe de travail sur les soins virtuels, publié le 11 février dernier.


Fruit d’une collaboration entre l’Association médicale canadienne (AMC), le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada (Collège royal) et le Collège des médecins de famille du Canada (CMFC), le groupe de travail avait pour mandat de déterminer pourquoi le système de santé prend du retard par rapport aux autres secteurs en ce qui a trait à la prestation de services numériques, ainsi que d’établir un cadre favorisant des soins virtuels de qualité.

« La demande des patients est là, et la technologie existe. Les médecins disent vouloir offrir des soins plus efficaces. Ce rapport fournit un cadre pour l’élaboration de normes nationales, de lois et de politiques nécessaires à la mise en œuvre et à l’élargissement des soins virtuels au Canada. » – Dre Gigi Osler, coprésidente du Groupe de travail sur les soins virtuels pour l’Association médicale Canadienne

Le groupe de travail avait formé quatre sous-groupes – interopérabilité et gouvernance, permis d’exercice et qualité des soins, modes de rémunération et éducation médicale – chargés d’examiner les obstacles actuels à l’utilisation des soins virtuels au Canada et de trouver des solutions.

Dix-neuf recommandations ont été formulées, dont les suivantes :

  • Élaborer des normes nationales encadrant l’accès aux informations sur la santé des patients.
  • Soutenir les efforts de la Fédération des ordres des médecins du Canada en vue de simplifier les processus de demande et de délivrance du permis d’exercice aux médecins capables de prodiguer des soins virtuels partout au pays, sans égard aux frontières provinciales et territoriales.
  • Encourager les gouvernements et les associations médicales provinciales et territoriales à concevoir des grilles tarifaires ne conférant d’avantage fiscal ni aux consultations virtuelles ni à celles en personne.
  • Solliciter la participation du Consortium CanMEDS à l’intégration et à la mise à jour des compétences requises en matière de soins virtuels pour les apprenants au premier cycle, au postdoctorat et en développement professionnel continu.
  • Établir une terminologie normalisée partout au pays pour les soins virtuels.

Outre des membres des trois grandes associations de médecins du Canada, le groupe de travail comprenait des représentants de la communauté médicale, d’associations médicales provinciales et territoriales, d’organismes de réglementation médicale, du grand public et des patients. 

VIDÉO : Table ronde sur le rapport du GTSV

Le DEwan Affleck, coprésident du groupe de travail pour le CMFC, précise que bien que le rapport adopte le point de vue des médecins, il se veut le point de départ pour des collaborations futures avec le personnel infirmier, les patients, les pharmaciens et les autres fournisseurs de soins.

Les membres du groupe de travail ont également indiqué clairement que la mise en œuvre des soins virtuels ne repose pas nécessairement sur la nouvelle technologie. 

« On parle d’utiliser le téléphone et les messages textes, explique le Dr Douglas Hedden, coprésident du groupe de travail pour le Collège royal. C’est ce que demandent les patients. »

Le groupe de travail lance toutefois un avertissement : sans un cadre pour guider l’offre de soins virtuels de qualité, la fragmentation du système de santé est condamnée à s’accroître. 

« Le Canada accuse un retard. Si ces technologies ne sont pas intégrées au système de santé public, l’écart entre les personnes qui y ont accès et les autres ne fera que se creuser », souligne la Dre Osler.


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