Association médicale canadienne

Qu’il orne le réfrigérateur à la maison ou le mur du cabinet médical, le Guide alimentaire canadien, avec son emblématique graphisme rouge, bleu, jaune et vert, est bien connu au pays. Utilisé par les médecins et les professionnels de la santé pour aider leurs patients à effectuer des choix alimentaires sains, cet important outil figure parmi les publications du gouvernement fédéral les plus sollicitées depuis des années.

Mais après 10 ans sans révision, son contenu n’était plus d’actualité. En 2014, les membres de l’AMC ont commencé à réclamer une mise à jour reflétant mieux l’état actuel des connaissances que l’on a au pays en matière de saine alimentation. C’est pourquoi l’Association a répondu à l’appel du gouvernement fédéral quand ce dernier a demandé des avis pour l’élaboration du nouveau Guide. Nos recommandations figurent dans un mémoire déposé à la Chambre des communes en juin 2018.

« Tant de choses ont changé en dix ans dans notre compréhension de l’alimentation et de la santé. Il est temps que notre Guide embrasse la question de l’alimentation dans son ensemble, en tenant compte de questions comme l’insécurité alimentaire et les préférences culturelles pour que nous puissions mieux aider tous nos concitoyens à mener une vie saine. »

Dre Gigi Osler
Présidente de l’AMC

Au début du mois de janvier, la ministre de la Santé Ginette Petitpas Taylor a dévoilé la nouvelle mouture du Guide alimentaire canadien, et l’AMC était ravie de constater que chacune de ses six importantes recommandations s’y retrouvait d’une façon ou d’une autre.

Guide alimentaire canadien

Voici un résumé de nos demandes et de ce qui figure dans le Guide.


Première recommandation de l’AMC : Le Guide alimentaire doit aller de pair avec les efforts visant à accroître l’accès à des aliments santé abordables.
Ce qui se retrouve dans le Guide : Le nouveau Guide reconnaît le rôle des déterminants sociaux de la santé sur les comportements alimentaires et le fait que les Canadiens et les Canadiennes n’ont pas tous le même accès à des aliments nutritifs. Le fait de cibler les barrières à l’accessibilité et à la disponibilité des aliments va sensibiliser les milieux à l’importance de favoriser une saine alimentation, et le Guide a un rôle de soutien à jouer à cet égard.

Deuxième recommandation de l’AMC : Le Guide alimentaire doit reposer sur de solides recherches en nutrition.
Ce qui se retrouve dans le Guide : En plus de se pencher sur les liens entre alimentation et maladies, Santé Canada a mené des recherches approfondies sur les modes d’élaboration des lignes directrices en matière de nutrition, leur contenu et la manière de les utiliser pour promouvoir la santé et transmettre des connaissances sur le sujet. Le Guide cite les lignes directrices en vigueur dans d’autres pays ainsi que l’avis de chercheurs de Santé Canada, de spécialistes en santé de la population et en nutrition, de chercheurs universitaires et d’autres experts.

Troisième recommandation de l’AMC : Le gouvernement du Canada doit garantir à la population canadienne que le processus de révision repose sur des éléments de preuve.
Ce qui se retrouve dans le Guide : Parallèlement à la réalisation d’un vaste processus de consultation, Santé Canada a passé en revue les plus récentes études sur les liens entre santé et alimentation, particulièrement celles fondées sur des éléments de preuve et publiées par des organismes de santé dotés de comités d’experts. Aucun rapport commandé par l’industrie ou par une organisation ayant des intérêts financiers n’a été utilisé dans l’élaboration du Guide.

Quatrième recommandation de l’AMC : Le Guide alimentaire doit refléter notre société, en pleine évolution et de plus en plus multiculturelle, et le changement des habitudes alimentaires.
Ce qui se retrouve dans le Guide : En admettant que la « saine alimentation c’est bien plus que le fait de consommer certains types et quantités d’aliments », le nouveau Guide reconnaît la dimension sociale des repas, l’importance des pratiques de consommation et des aliments traditionnels ainsi que la relation déterminante qui lie culture et alimentation. De plus, le nouveau Guide encourage la population canadienne à développer ses compétences en cuisine en apprenant des recettes et des méthodes de préparation des aliments tirées de diverses cultures, dont la sienne.

Cinquième recommandation de l’AMC : Le Guide alimentaire doit encourager les Canadiens à réduire leur dépendance aux aliments transformés.
Ce qui se retrouve dans le Guide : Les aliments très transformés ou ultratransformés sont clairement pointés du doigt; les aliments et les boissons à forte teneur en sodium, en sucres ou en gras saturés, comme les viandes transformées, les aliments frits et les boissons sucrées, font l’objet d’une mise en garde. En effet, le Guide les associe à l’augmentation des taux d’obésité et de maladies chroniques et encourage les Canadiens et les Canadiennes à en diminuer leur consommation pour réduire les risques qui leur sont associés.

Sixième recommandation de l’AMC : Le gouvernement du Canada doit offrir des produits pratiques et simples à la population canadienne et une orientation alimentaire claire aux professionnels de la santé.
Ce qui se retrouve dans le Guide : Santé Canada a examiné les résultats de deux séries de consultations publiques pour veiller à ce que l’information contenue dans le nouveau Guide soit pertinente et claire pour le grand public. En outre, une série de documents complémentaires destinés aux professionnels de la santé sera publiée plus tard cette année, le but étant de fournir à ces derniers des outils pratiques pour discuter avec les patients, notamment au sujet des quantités et des types d’aliments à privilégier aux différents stades de la vie.


Même si le nouveau Guide alimentaire canadien est maintenant publié, l’AMC ne compte pas cesser de promouvoir le rôle central de l’alimentation dans la santé et le bien-être. Pour ce faire, l’Association recommandera au gouvernement fédéral d’aller de l’avant avec deux initiatives qui ont été soumises au Parlement : l’étiquetage sur le devant des emballages et l’interdiction de la publicité de boissons et d’aliments destinés aux enfants.


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