Association médicale canadienne

L’Association médicale canadienne (AMC) craint que les modifications proposées à l’impôt sur les gains en capital, présentées lors du budget fédéral de 2024, aient des effets néfastes sur le recrutement et le maintien en poste des médecins partout au pays.

Nous appuyons les investissements dans les soins de santé annoncés par le gouvernement fédéral la semaine dernière, mais nous estimons que les changements proposés au taux d’inclusion des gains en capital entraîneront des répercussions négatives importantes pour les médecins, qui exercent pour la plupart en tant que petite entreprise. Ces changements pourraient compromettre les efforts déployés partout au Canada pour recruter et maintenir en poste des effectifs de la santé hautement qualifiés.

Parmi les médecins en milieu communautaire, beaucoup exercent en société professionnelle afin de mieux servir la population canadienne. Ces médecins comptent également sur leur société pour épargner en vue de leur retraite puisque la plupart n’ont pas accès à un régime de retraite d’employeur. Le fait d’augmenter le taux d’inclusion des gains en capital pour les sociétés créera un nouvel obstacle au maintien en poste et au recrutement des médecins, dans un contexte où notre système de santé et les prestataires de soins sont déjà soumis à des pressions constantes.

Les médecins se retrouvent désormais confrontés à la perspective d’une pression financière accrue, particulièrement en ce qui concerne leur capacité de planifier et d’épargner pour leur retraite. En plus de nuire au bien-être des professionnels et professionnelles de la santé, cette situation met en péril la stabilité de notre système de santé déjà mal en point. Le risque de voir des médecins déjà surmenés quitter la profession ou réduire leurs heures de travail en réaction à cette hausse d’impôts est réel.

L’AMC exhorte le gouvernement fédéral à reconsidérer ces modifications fiscales proposées et à prendre des mesures proactives pour répondre aux préoccupations soulevées par la communauté médicale. Ni notre système de santé ni les personnes qui le tiennent à bout de bras ne résisteraient à ce nouveau revers.

Dre Kathleen Ross
Présidente de l’AMC

Back to top