L’Association médicale canadienne (AMC) est ravie que le gouvernement fédéral ait confirmé dans son budget 2023-2024 l’augmentation du Transfert canadien en matière de santé et ses engagements financiers bilatéraux, car des réformes significatives du système de santé s’imposent de toute urgence.
« Nous nous réjouissons de constater que le gouvernement fédéral a écouté les voix de patients, de patientes et de prestataires de soins qui se sont élevées de concert pour réclamer des investissements accrus et ciblés dans les soins de santé ainsi que des changements fondamentaux dans la manière dont ces soins sont prodigués », a fait savoir le Dr Alika Lafontaine, président de l’AMC. « Jamais n’a-t-il été aussi nécessaire d’investir afin d’améliorer l’accès – de plus en plus difficile – aux services de soins de santé, et l’environnement de travail – qui ne cesse de se détériorer – des prestataires de soins. »
L’AMC presse le gouvernement fédéral de collaborer pour mettre en œuvre les recommandations du rapport déposé plus tôt ce mois-ci par le Comité permanent de la santé. Ce rapport, intitulé Venir à bout de la crise des effectifs du secteur de la santé au Canada, prône la création d’un permis d’exercice national, l’optimisation des champs d’exercice des prestataires de soins de santé, la formation d’un plus grand nombre de travailleurs et de travailleuses de la santé, la réalisation d’investissements dans les soins en équipe et l’allègement du fardeau administratif systémique.
L’AMC demande depuis longtemps une hausse des investissements dans les systèmes de santé et des changements dans les modèles de prestation des soins de santé au pays. Elle a plaidé pour des augmentations du Transfert canadien en matière de santé, l’établissement d’un leadership fédéral pour créer un cadre pancanadien de planification des ressources humaines de la santé, le développement des modèles de prestation de soins primaires en équipes, l’adoption de mesures facilitant la mobilité des prestataires de soins de santé et la prestation de soins virtuels, la réconciliation dans le système de santé, et une responsabilisation accrue à l’échelle systémique. Le budget fédéral a tenu compte, dans une certaine mesure, de toutes ces revendications. Par exemple, les provinces et territoires devront rendre des comptes sur les progrès réalisés à l’égard de la mobilité des médecins, un grand pas en avant pour l’instauration du permis d’exercice pancanadien préconisé par l’AMC. L’Association est prête à travailler avec les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux pour faire avancer ces dossiers et d’autres dossiers urgents, afin d’améliorer les soins pour l’ensemble de la population.
« Ces dernières semaines, plusieurs gouvernements ont annoncé des mesures pour améliorer l’accès aux soins dans leur province ou leur territoire », a rappelé le Dr Lafontaine. « Ces annonces font renaître en nous l’espoir que le changement est imminent et que l’accès aux soins et les conditions de travail s’amélioreront au fil du temps. Cela dit, les investissements à eux seuls ne suffiront pas à rétablir le lien de confiance à l’égard des systèmes de santé de notre pays. Sans actions cohérentes et soutenues, l’espérance s’évanouira. Tous les ordres de gouvernement et les parties prenantes du secteur de la santé doivent demeurer à la table des discussions afin d’apporter de réelles améliorations. »