Association médicale canadienne

En médecine, personne n’est sorti indemne des années de COVID-19. Or, dans les quelque 2 300 réponses au Sondage national de l’AMC sur la santé des médecins (SNSM) de 2021, les femmes médecins signalent des taux plus élevés d’épuisement professionnel, d’anxiété et de harcèlement en milieu de travail que leurs collègues masculins.

Parmi celles-ci, près des deux tiers ont affirmé avoir une santé mentale plus fragile qu’avant la pandémie. Ces femmes sont en général plus jeunes, en début de carrière et plus susceptibles d’être les proches aidantes d’un enfant ou d’un parent à la maison. Elles ont en outre rapporté en plus grand nombre que leurs collègues masculins devoir composer avec un fardeau administratif excessif et un sentiment de fatigue fréquent.

« En cette Journée des femmes médecins du Canada, nous saluons les réalisations collectives des femmes qui exercent la médecine, tout en étant conscients du long chemin qu’il reste à parcourir avant qu’elles puissent pleinement s’épanouir, depuis la faculté de médecine jusqu’à la retraite. » – Dr Alika Lafontaine, président de l’AMC

En savoir plus sur le SNSM de 2021

Femmes médecins et bien-être : un constat troublant

Le taux d'épuisement professionnel est beaucoup plus élevé chez les femmes que chez les hommes (59 % contre 43 %).

Les femmes sont considérablement plus susceptibles que les hommes d'indiquer que leur santé mentale s'est détériorée depuis le début de la pandémie
(64 % contre 52 %).

Les femmes sont nettement plus susceptibles de déclarer une anxiété grave ou modérée que les hommes (27 % contre 19 %).

Les femmes sont considérablement plus susceptibles que les hommes d'affirmer avoir été victimes d'intimidation, de harcèlement ou de micro-agressions au moins une fois par semaine (17 % contre 11 %).

Si près de la moitié des médecins (49 %) estiment que le temps qu'ils consacrent à la maison aux dossiers médicaux électroniques est « excessif » ou « un peu long », les femmes sont beaucoup plus susceptibles de le signaler que les hommes (54 % contre 41 %).

Les femmes sont nettement plus susceptibles d'affirmer ressentir de la fatigue fréquemment (« toujours » ou « souvent ») que les hommes (64 % contre 46 %).

Les femmes sont plus susceptibles que les hommes d'être les proches aidantes d'un enfant, d'un parent, d'un autre membre de la famille ou d'un ami (52 % contre 41 %). Les proches aidants ont tendance à avoir des résultats de santé mentale inférieurs pour tous les principaux paramètres.

Bâtir un système de santé pour prévenir l’épuisement professionnel

La lutte contre l’épuisement professionnel exige un changement significatif dans tout le système de santé canadien.

Lisez l’histoire de la Dre Laura Sang qui revient sur son épisode d’épuisement professionnel

Saviez-vous que…

  • Les risques d’épuisement professionnel sont 1,3 fois moins grands lorsqu’on diminue le temps consacré à la maison aux dossiers médicaux électroniques et 1,4 fois moins grands lorsqu’on améliore la conciliation travail-vie personnelle.
     
  • Les risques de souffrir d’épuisement professionnel sont près de deux fois moins grands lorsqu’on réduit l’intimidation et le harcèlement en milieu de travail.
     
  • Si les médecins ont la possibilité de se reposer de manière optimale pour réduire leur niveau de fatigue, ils sont plus de cinq fois moins susceptibles de souffrir d’épuisement professionnel.

Si vous êtes médecin en exercice ou apprenant/apprenante en médecine et que vous souhaitez obtenir du soutien, le Carrefour AMC du bien-être des médecins offre des ressources pour vous aider


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