En médecine, personne n’est sorti indemne des années de COVID-19. Or, dans les quelque 2 300 réponses au Sondage national de l’AMC sur la santé des médecins (SNSM) de 2021, les femmes médecins signalent des taux plus élevés d’épuisement professionnel, d’anxiété et de harcèlement en milieu de travail que leurs collègues masculins.
Parmi celles-ci, près des deux tiers ont affirmé avoir une santé mentale plus fragile qu’avant la pandémie. Ces femmes sont en général plus jeunes, en début de carrière et plus susceptibles d’être les proches aidantes d’un enfant ou d’un parent à la maison. Elles ont en outre rapporté en plus grand nombre que leurs collègues masculins devoir composer avec un fardeau administratif excessif et un sentiment de fatigue fréquent.
« En cette Journée des femmes médecins du Canada, nous saluons les réalisations collectives des femmes qui exercent la médecine, tout en étant conscients du long chemin qu’il reste à parcourir avant qu’elles puissent pleinement s’épanouir, depuis la faculté de médecine jusqu’à la retraite. » – Dr Alika Lafontaine, président de l’AMC
En savoir plus sur le SNSM de 2021
Bâtir un système de santé pour prévenir l’épuisement professionnel
La lutte contre l’épuisement professionnel exige un changement significatif dans tout le système de santé canadien.
Lisez l’histoire de la Dre Laura Sang qui revient sur son épisode d’épuisement professionnel
Saviez-vous que…
- Les risques d’épuisement professionnel sont 1,3 fois moins grands lorsqu’on diminue le temps consacré à la maison aux dossiers médicaux électroniques et 1,4 fois moins grands lorsqu’on améliore la conciliation travail-vie personnelle.
- Les risques de souffrir d’épuisement professionnel sont près de deux fois moins grands lorsqu’on réduit l’intimidation et le harcèlement en milieu de travail.
- Si les médecins ont la possibilité de se reposer de manière optimale pour réduire leur niveau de fatigue, ils sont plus de cinq fois moins susceptibles de souffrir d’épuisement professionnel.