Partout au Canada, les systèmes de santé, ainsi que leurs travailleurs et travailleuses, accordent une grande importance aux besoins, aux soins et à la sécurité des patients et patientes – c’est dans la nature même et la culture de ce secteur. La santé, la sécurité et la protection du personnel de la santé sont également importantes – il en va d’ailleurs de la sécurité de toutes et de tous –, son bien-être est souvent négligé (article en anglais). En vertu de l’article 7 de la Charte canadienne des droits et libertés, la sécurité des personnes est un droit constitutionnel. Malgré tout, de nombreux professionnels et professionnelles de la santé au Canada travaillent aujourd’hui dans des milieux où les risques de préjudices et d’abus sont élevés.
L’une des premières initiatives lancées dans le cadre de la stratégie Retombées 2040 de l’AMC a pour objectif la création d’un cadre pancanadien pour la sécurité physique, psychologique et culturelle (SPPC) des travailleurs et travailleuses de la santé. Cette initiative vise à remédier aux écarts et aux lacunes en matière de sécurité dans les milieux d’apprentissage et de pratique de la médecine qui mettent en péril le bien-être des prestataires de soins de santé, le rendement organisationnel et les résultats cliniques.
Qu’est-ce que la sécurité?
La sécurité nécessite la présence de certains facteurs, dont les suivants :
- Sentiment de confiance et de confort
- Capacité à s’exprimer et à être soi-même, conformément à ses valeurs personnelles
- Compréhension et respect mutuels
La sécurité nécessite également l’absence de certains facteurs, dont les suivants :
- Préjudice et discrimination
- Représailles injustifiées
- Conséquences des déséquilibres et des abus de pouvoir
La sécurité physique résulte d’un milieu exempt de tout préjudice, menace de préjudice ou préjudice évité de justesse causé par une personne, une substance, un objet, un risque ou une pratique professionnelle.
La sécurité psychologique désigne un climat de confiance et de respect où les personnes sont à l’aise d’exercer toute l’étendue de leur champ d’activité et sont assurées que leurs coéquipiers et coéquipières et leurs gestionnaires ne vont pas embarrasser ou punir un ou une collègue qui s’est exprimé dans le cadre de ses fonctions.
La sécurité culturelle repose sur un engagement respectueux qui reconnaît les préférences culturelles (p. ex., les coutumes et les rituels) et qui s’efforce de remédier aux déséquilibres de pouvoir inhérents au système de santé. Elle crée un milieu exempt de racisme et de discrimination dans lequel les personnes sentent qu’elles peuvent s’exprimer sans risque.
Pour mieux comprendre comment la sécurité et la création de milieux d’apprentissage et de pratique sains, sécuritaires et inclusifs favorisent le bien-être, consultez les ressources suivantes :
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