Association médicale canadienne

Le Canada vit des changements démographiques majeurs.

Les personnes de plus de 65 ans y sont désormais plus nombreuses que les jeunes de moins de 14 ans; en 2036, les personnes âgées représenteront le quart de la population.

Mais les soins que nous voudrions recevoir en vieillissant ne suivent pas la cadence de ces changements démographiques.

Selon un récent sondage de l’AMC et de l’Institut national sur le vieillissement (National Institute on Ageing), 96 % des gens au Canada souhaitent vieillir chez eux et vivre de façon autonome le plus longtemps possible; ils feraient tout pour éviter d’aller vivre dans un établissement de soins de longue durée.

Rien de très surprenant : la pandémie de COVID-19 a mis au jour de graves lacunes dans la qualité des soins que reçoivent les personnes âgées dans de nombreux établissements de soins de longue durée. En outre, selon des données récentes de l’Institut canadien d’information sur la santé, avec les mesures de soutien appropriées, pas moins d’une personne âgée sur dix nouvellement admise dans un établissement de soins de longue durée aurait pu recevoir ses soins à domicile.

Pourtant, beaucoup de personnes âgées n’ont pas accès à toutes les ressources dont elles ont besoin pour vieillir à la maison.

Plus de 80% des dépenses du canada dans les soins de longue durée sont consacrées aux soins a domicile ou aux soins communautaires-ce qui est bien au-dessus de la moyenne de l'ocde

Sources : Institut Fraser, Repenser les soins de longue durée au Canada, octobre 2021 et l'Association médicale canadienne, Crise des soins aux aînés au Canada, mars 2021

Cette situation place les médecins dans une impasse : ils ont du mal à trouver les ressources et les services appropriés pour garder leur patientèle à domicile ou pour lui donner congé après des soins hospitaliers.

De façon plus générale, sans un niveau adéquat de soins à domicile et autres mesures de soutien en place, ou en l’absence de soins de longue durée souhaitables pour donner aux aînés leur congé d’hôpital de façon sécuritaire, les lits d’hôpitaux sont occupés lorsque d’autres patients en ont besoin, ce qui entraîne la prolongation des temps d’attente, l’annulation d’interventions chirurgicales et la surcharge des services d’urgence.

« Au Canada, quinze pour cent des lits d’hôpitaux en soins actifs sont occupés par des patients en attente d’un [autre niveau de soins]. L’AMC estime que 2,3 milliards de dollars par an pourraient être utilisés ailleurs dans le système de santé si nous pouvions simplement nous défaire de cette habitude d’“entreposer” nos personnes âgées dans les hôpitaux. » 

Dr Chris Simpson, vice-président directeur, services médicaux, Santé Ontario et ancien président de l’AMC

Une étude commandée par l’AMC a permis d’évaluer que la demande en matière de soins aux aînés devrait doubler au cours des 10 prochaines années, et que les coûts pourraient s’élever à 58,5 milliards de dollars par année d’ici 2031.

Notre travail de représentation pour l’amélioration des soins aux aînés

elderly person with a doctor

De concert avec l’Association des infirmières et infirmiers du Canada, la Canadian Society of Long-Term Care Medicine et l’Association canadienne des travailleuses et travailleurs sociaux, l’AMC a réclamé avec succès l’élaboration de normes nationales en matière de soins de longue durée, qui ont été publiées en 2023 par l’Organisation de normes en santé. L’objectif consiste maintenant à veiller à ce que ces normes soient mises en œuvre dans tout le pays. 

Nous continuons également de demander un plan pancanadien d’amélioration des soins aux aînés comprenant un financement fondé sur les données démographiques des provinces et territoires afin de répondre aux besoins d’une population vieillissante, ce qui augmenterait le montant du Transfert canadien en matière de santé en fonction de la proportion d’aînés dans chaque province et territoire ainsi que de leurs besoins prévus en matière de soins de santé.

Vieillir dans la dignité : nos partenaires

L’AMC vise à collaborer avec un vaste éventail de parties prenantes du secteur de la santé ou non, ainsi qu’avec les représentants élus et non élus, sachant que les personnes proches aidantes, qu’elles soient rémunérées ou non, sont essentielles si nous voulons offrir aux personnes âgées du Canada les soins qu’elles souhaitent recevoir et dont elles ont besoin, et sachant aussi que l’accès aux services essentiels est particulièrement difficile dans les communautés rurales, éloignées et autochtones. Nous nous engageons à travailler en partenariat avec les communautés inuites, métisses et des Premières Nations, ainsi qu’avec les personnes ayant une expérience vécue en la matière – notamment les personnes proches aidantes non rémunérées, qui font un travail essentiel. 

L’AMC réclame une coalition officielle composée de groupes des secteurs de la santé et des services sociaux pour promouvoir à l’échelle nationale des solutions favorisant le vieillissement dans la dignité.

« Nous devons faire mieux pour les personnes âgées qui vivent au Canada. En plus du fait que le système n’est pas viable pour la prochaine vague de personnes âgées qui auront besoin de soins, nous constatons avec accablement que très peu d’options sont proposées aux gens. L’âgisme est réel au Canada, et nous ne pouvons plus fermer les yeux. »

— Jean Johnston-McKitterick, membre du groupe consultatif Voix des patients à l’AMC

Ce que peuvent faire les médecins pour aider les personnes âgées

Pour construire un avenir meilleur, nous devons collaborer avec des médecins en exercice et en devenir de tous âges et de toutes spécialités, peu importe où ils en sont dans leur carrière ou s’ils travaillent en milieu rural et éloigné ou dans les grandes villes. 

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